mercredi 31 août 2011

Six Jours dans les Visayas

Avant de lire cet article, assurez vous tout d'abord d'avoir du temps pour le lire, car des voyages de six jours, c'est pas tous les jours!
Pourquoi six jours? Parce que les philippins aiment les jours fériés et que je n'ai cours que le mardi et le jeudi. En bref, comme ce mardi était férié pour la fin du Ramadan, c'est une belle occasion d'escapade.
Les Visayaquoi? Les Visayas sont une des trois grandes provinces des philippines constituée bien entendu d'îles, dont Bohol que nous avions visité précédemment... Bien entendu, nous ne reviendrons pas dessus!
Avec qui? La même bande de joyeux lurons (ou presque) : Alice, Guillaume, Marie, Felipe et Amaury. Une équipe qui marché plutôt bien et qui surmonte les petits accrochages sans rancune...
Comme vous l'avez peut-être remarqué, je suis d'humeur assez structurée, je vais donc annoncer le plan dans cette introduction. Dans un premier temps, je parlerai de l'île de Panay, de la ville d'Iloilo et de grottes d'aventuriers, puis je continuerai avec l'île de Negros et sa capitale Bacolod, puis je conclurai avec l'île de Siquijor que je peux appeler sereinement comme mon coup de coeur du moment...

Partie 1: Iloilo
Une fois de plus, notre voyage a commencé tôt, très tôt... A 3h du matin, nous sommes partis de la maison pas bien frais et nous avons pris notre petit avion Airphilexpress (changement de compagnie mais toujours des prix imbattables) et nous sommes arrivé à Iloilo à 6h du matin, avec un grand besoin de sommeil. L'attente du sac de Felipe nous a définitivement assommé et nous avons quand même réussi à prendre un taxi à un prix exorbitant pour nous rendre à notre petit hôtel, trouvé en vitesse la veille au soir... La Ong Bun Pension House se révélera très bon marché (la nuit à 2€/personne) mais la chambre au 4ème étage, la salle de bain commune et un petit lit double taille philippine à partager avec Guillaume. Heureusement qu'on était exténués! Après un léger somme et un petit-déjeuner au Macdo du coin, nous sommes partis pour un parc national sur les conseils d'Amaury. Un petit jeepney jusqu'au terminal puis un autre jeepney pour Dingle puis un tricycle partagé à 6 pour arriver en bas d'une route de campagne. Dix minutes d'ascension plus tard et nous voilà à l'orée du bois, au bureau des rangers. Nous ne savions pas encore dans quoi nous nous embarquions....
Dans la foret en tong...
La taxe et le guide payés, nous sommes partis pour une visite du parc naturel, en tenue de touriste... Guillaume, Amaury et moi n'avions pas prévu le chemin de pierres et avions apporté nos tongs. Les pieds douloureux, nous sommes arrivés dans les deux premières grottes, un peu glissantes et lugubres, mais rien d'extraordinaire (avec du recul en tout cas!) Pour arriver à la troisième, il fut grimper une sorte d'escalier naturel, ce que Guillaume fit avec le plus grand mal, ses tongs rendant l'âme tous les dix mètres. Une descente glissante plus tard et nous voilà dans la plus grande obscurité, avec le guide qui nous guidait avec sa torche et nous avec la torche de nos petits portables Samsung allumée... Dans la grotte, des milliers de chauves souris criaient et s'excitaient au moindre rayon de lumière. Au sol, de la boue mélangée aux excréments (au caca quoi!) des chauves-souris. Très impressionnant et très casse-gueule, car après la petite pluie du matin, les rochers et la "terre" étaient très glissants. Aussi impressionnants furent les gigantesques araignées, les araignée-scorpions, les tarentules rouges et le serpents qui a même fait peur à notre guide, pourtant impassible jusqu'ici. 
Descente dans les grottes lugubres...
Araignée-scorpion
La fin de la grotte s'est révélée humide et nos pieds commencèrent à s'enfoncer, nous obligeant à porter nos tongs pleines de boue à la main. Sur une petite glissade, je me suis aggripé à un rocher et ma montre s'est explosé en l'air, mais pas de bobos pour moi... Enfin sortis de cet enfer, une pluie diluvienne avait commencé à tomber, mais bon, on n'était plus à ça près! Ah si, mon short beige, qui était presque propre après toutes ces aventures, s'est retrouvé tout souillé après qu'une des tongs d'Amaury se retrouve coincée dans la boue et en sortant m'asperge de la tête au pied. Allez, ça partira à la machine!!!
Le retour vers la cabane des rangers fut difficile, encore une fois surtout pour Guillaume et ses tongs disloquées mais malgré la nuit tombante, nous avons réussi à trouver un tricycle puis les jeepneys pour nous ramener à la pension. Inutile de préciser que la nuit fut calme et que nous avons dormi à poings fermés! 
Le lendemain matin, après un bon sommeil, nous sommes parti visiter la cathédrale de Iloilo, seul monument d’intérêt mais que nous n'avions pas eu le temps de visiter la veille. Un joli monument avec une petite tour mais rien de mythique non plus. Un jeepney pour le port, et un ticket pour Bacolod, la deuxième partie de notre voyage.



Partie 2: Bacolod
Le bateau pour Bacolod fut bref et moyennement intense. Le bateau était assez gros, le seul inconvénient (pour moi en tout cas) était qu'il n'y avait pas d'air conditionné et donc pas beaucoup d'air et surtout que j'étais coincé dans un mini siège entre deux philippins et que je crevais de chaud...
Église de Bacolod
A l'arrivée, un taxi nous emmène vers notre hôtel, le Star Plus, qui lui aussi était peu cher et sympathique. La réceptionniste nous a un peu guidé, et nous sommes parti à la recherche d'un lieu pour déjeuner. Le Lonely Planet nous a indiqué El Camino, typiquement philippin, avec un petit barbecue en pleine rue, où nous avons partagé deux poulets rôtis délicieux. L'après-midi fut l'occasion d'une visite de la ville de Bacolod. Tout d'abord, l'église, qui était assez similaire à celle d'Iloilo, simple mais jolie quand même. 
Ensuite, le Negros Museum, retraçant l'histoire de l'île de....Negros, avec les cannes à sucres et la colonisation. Une guide nous a bien expliqué l'histoire des lieux en compagnie d'un couple d'australiens en vacances dans la région. 
Sympathique bestiole
Après ça, visite au zoo ou plutôt à une fondation pour la préservation des animaux de l'île. Au programme une chauve-souris avec un corps de rat assez immonde comme vous l'aurez deviné, des cochons sauvages, une biche, un chat-léopard et des sortes de toucans. Je me suis fait abordé par des étudiants faisant un exposé sur la préservation des espèces menacées et j'ai même eu le droit à une petite interview où j'avoue ne pas avoir trop su quoi dire... Mais bon, ce petit parc animalier fut une très bonne distraction! Une ballade dans le mall de la ville plus tard, nous revoilà à l'hôtel où nous avons fait une petite sieste avant de partir manger une pizza dans un restaurant recommandé par une amie philippine d'Amaury. Un repas fameux et très sympathique avant de quitter cette belle bourgade qu'est Bacolod. Marie et Amaury sont resté debout jusqu'au petit matin tandis que Felipe, Guillaume et moi sont rentré nous reposer un peu.
En effet, notre bus est parti à 3h du matin. Un voyage à la philippine, dans un bus avec des sièges enfoncées, sans climatisation, les fenêtres et les portes ouvertes. Notre charmant voisin a commencé à vomir à côté de nous, ce qui m'a presque empêché de dormir, mais c'est surtout la route toute cabossée qui nous en empêchait! Six heures plus tard, nous voilà à Dumaguete, ville au sud de l'île, où nous rejoignons Alice qui avait dû partir plus tard de Manille pour roucouler quelques jours de plus avec son copain Antoine, étudiant à Séoul. Le ticket fut pris et après un bateau complet et donc une bonne heure d'attente nous voilà partis dans le bateau le moins cher faisant la liaison Dumaguete-Siquijor. Je vous dit le moins cher parce que le voyage fut vraiment chaotique. Au lieu des 45min de voyage des bateau express, ce petit bateau a mis 1h30, sans aération, avec un bateau rempli et nul part où poser sa tête. je transpirais à grosses gouttes, tout comme le petit bébé à côté de moi, qui devait avoir 2 semaines, et qui était ventilé tant bien que mal par sa mère. Heureusement, la vision que l'on a eu à l'arrivée à vite fait passer le mal de mer...


Partie 3 : Siquijor 
Premier aperçu de Siquijor, pas mal!
Le port de Siquijor est on ne peut plus paradisiaque. Tout autour, des plage de sable blanc avec des petites huttes et un soleil de feu. Nous étions déjà conquis et impatient de piquer un tête! Nous avions réservé un hôtel dans le nord de l'île, mais notre chauffeur de tricycle nous a plutôt conseillé une ville du sud, car c'était la fête du village ce soir là, pour la San Augustin. Après un resort complet, nous voilà à la Czar's Place, un petit hôtel bien sympa, avec la piscine vide, mais qui nous accueille chaleureusement et dont les chambres sont très bien. Aussitôt arrivés et nous voilà invités chez la propriétaire qui organisait un buffet chez elle pour la fête du village. Ceux qui me connaissent bien n'auront aucun mal à imaginer que je me suis donné à coeur joie de goûter tous les plats philippins, avec le gros cochon rôti au milieu du buffet. Là-bas, j'ai rencontré un couple de danois, installés pour leur retraite sur l'île depuis 4ans et qui tiennent un resort sur la côte. Quand je lui ai posé la question de pourquoi ils vivaient ici, il a rigolé et m'a dit d'attendre le lendemain et que je comprendrai par moi-même, et j'avoue qu'il ne m'a pas menti.
L'après-midi, nous sommes allé sur une plage, décrite par le guide comme paradisiaque, sable blanc et eau turquoise, sans présence humaine. Le cadre était idéal mais dans l'eau, une grosse masse rocheuse nous empêchait d'aller nager. Je ne me plains pas quand même, mais on a des hauts standards maintenant! C'était quand même très agréable et parfait avant la soirée disco dont tout le village parlait. Après quelques brochettes et du riz sur la place du village, la sono du stade de basket a commencé à résonner mais pas assez pour me convaincre de rester trop longtemps.
Des nouveaux compagnons nous ont rejoint pour le reste du séjour pour l'île: pas des routards, mais un scooter et deux motos. "Oulaaaah" dira ma maman, mais l'île est quasiment déserte, il n'y a quasiment que des motos qui roulent sur des routes qui sont surtout en très bon état. Et puis, on est sages!
Le lendemain, nous sommes donc parti à la découverte du paradis de Siquijor, qui nous avait réserver de belles surprises... 
Yihaaaaaaa!!!
Première étape, des chutes d'eau en haut d'une colline, coincées dans une vallée avec de la foret tout autour. Là-bas, seulement quelques philippins et des enfants sautant d'un gros rocher, que nous n'avons pas tardé à imiter. L'avantage des chutes d'eau est que l'eau est vraiment rafraîchissante  contrairement à certaines plages où l'eau est presque trop chaude (dur la vie non?)
Après ces petites cascades, retour dans le village de Lazi non loin de là pour le déjeuner dans un restaurant très typique et très pas cher du tout et départ pour LA plage indiquée dans le guide, mais étonnement pas sur la carte que nous avait donné l'hôtel, pourtant plus détaillée. l'explication réside dans la protection des fonds marins de cette plage, ou ce petit coin de paradis. Deux pêcheurs, trois bangkas (les bateaux traditionnels philippins) et nous, sur une plage de sable fin blanc, de l'eau turquoise, du soleil et des gros rochers sur la plage. Un vrai délice, rien de mieux au bord de la mer.
La plage de rêve....
Quelques baignades plus tard et nous reprenons la route pour aller à Larena, au nord, pour réserver le bateau qui doit partir à 21h. Pour y aller, nous sommes passé par le milieu de l'île et la route de montagne qui, au moment du coucher du soleil, révélait des paysages et des couleurs époustouflants... Imaginez en plus en scooter et vous décrivez ce que je n'ai cessé de répéter sur cette petite île, "c'est le paradis!"
Une rizière à la tombée de la nuit
Seul petite embûche sur notre chemin, le bateau qui n'existait plus, et qui nous a obligé à prolonger notre séjour d'une journée... De retour à l'hôtel, quand nous annonçons la "triste" nouvelle, l'employée nous dit que nous sommes à nouveau invités au village chez la propriétaire pour fêter son anniversaire. Ce genre de choses, ça ne se refuse pas, et puis c'est un honneur d'être invité comme ça ici! En plus, le buffet avait gardé toutes ses promesses et s'était même un peu agrandi. Après ce bon repas et une petite San Miguel, la bière philippine, nous sommes descendu dans la cour de la maison, où un petit groupe local jouait pour la dizaine de personnes présentes, dont le vice-maire du village voisin qui, un peu éméché, ne cessait de le répéter... Après cette intermède local, nous avons repris notre vie de voyageur pour aller se prélasser sur la plage à 100m de l'hôtel, où Amaury a fait son bain de minuit (perdant une tong dans l'eau au passage) pendant que je regardais les étoiles (et non pas la lune hohoho)
En scooter, les cheveux au vent
Le lendemain, nous reprenons les motos pour explorer la partie est de l'île, la seule que nous ne connaissions pas, mais avant ça, un arrêt à Larena pour être sûr de partir le soir. Bonne nouvelle, le bateau existe mais il est complet. Nous prenons donc quand même nos tickets et devrons espérer qu'il ne soit pas plein pour réussir à trouver une place. La moto nous fait oublier tout ça et la plage qui suit encore un peu plus. Cette plage était beaucoup plus touristique que les autres, avec un hôtel, un bar, une digue et surtout des gens! Oui on s'habitue vite au calme et à avoir les plages pour nous tous seuls... Quelques heures plus tard, quand les dos et les bras sont devenus un peu rouges, nous sommes repartis pour un Marine Sanctuary près d'une plage un peu plus au nord. Malheureusement, la marée tait bien basse, empêchant toute tentative de baignade, mais le paysage comblait le manque, et en beauté! Même si mon opinion sur Siquijor était déjà faite, cela n'a fait que confirmer mon impression plus que positive sur cette île de rêve. Pour finir, le retour en moto fut venteux, mais très agréable, profitant des derniers paysages avant de repartir....
Au milieu de la carte postale...
Dans la couchette du bateau
Le soir, après avoir loué un van à l'hôtel et mangé des brochettes succulentes au port, nous prenons donc le bateau à 21h, toujours pas sûrs d'avoir une place. Ces gros bateau font la liaison Siquijor-Cebu (là où nous avions notre avion) en passant par Bohol. 9h de voyage sur des petits lits superposés, et toujours pas de garantie d'en avoir un. Finalement, après 10min d'attente au restaurant du bateau, une hôtesse nous emmène dans la classe supérieur (6.5€ au lieu de 5€) qui est plus calme, plus propre et surtout climatisée à 17°C, même si c'est une température glaciale. Après avoir discuté un peu et baissé cette clim de fou, nous avons dormi comme des bébés et la traversée s'est fait le plus doucement possible. pas une seule grosse vague, pas un seul remous et comme seul bruit les sonneries de portables de nos voisins. Presque la meilleure nuit en somme...
Un jeepney et un avion plus tard, et nous revoilà à Manille sous la pluie pour reprendre nos vies "normales".... 
Toutes les bonnes choses ont une fin!




Des photos pour finir...

dimanche 14 août 2011

♫♪ A 20 ans, rien n'est impossible ! ♫♪

Le mois d'août est le mois des anniversaires dans notre belle maison. Pour ceux qui ont oublié, le vingtième anniversaire de Marie était jeudi dernier et celui de Guillaume vendredi. En clair, si vous n'avez toujours pas envoyé une lettre et/ou un cadeau ça compte pas! (les messages facebook ne seront point comptabilisés!) Je profite également de ce message pour rappeler (oui c'est un rappel parce que tout le monde connait ma date de naissance) que le mien s'est bientôt et que s'ils sont envoyés maintenant, les cadeaux arriveront à temps ou juste un peu en retard, mais je suis assez arrangeant comme mec!
Le premier anniversaire donc, fut celui de Marie. Il commença à minuit lorsque ses colocataires exemplaires ont fait irruption dans sa chambre en tenue de nuit et en chantant Joyeux Anniversaire à gorge déployée. Cependant, le lendemain fut une journée de cours assez longue, et le répit ne fut trouvé que le soir. Pour l'occasion, nous avions réservé un bar avec une piscine, où tous les étudiants internationaux et nos amis philippins étaient invités. Inutile de idée qu'il y avait du monde et une ambiance de folie. 
Petits colocs devenus grands...
A minuit, c'était une autre journée qui commençait, celle de Guillaume... Pour célébrer l’évènement, tout le monde y a donné de la voix, et la musique un peu plus tard a fini d'achever les voisins qui n'ont cessé de se plaindre au bar toute la soirée. Rien de gâché fort heureusement, et une bonne soirée entre amis avec un petit bain bien mérité!
C'était la fête dans la piscine!
Le réveil fut difficile pour Marie et Alice qui durent aller à l'hôpital le vendredi matin, pour qu'Alice puisse se faire opérer d'un abcès au bras qui la faisait souffrir depuis quelques semaines Tout va bien pour elle, même si le nettoyage quotidien de sa plaie ne la ravit pas!
Pour Felipe et moi, le réveil sonna un peu plus tard, mais toujours trop tôt, mais cette fois-ci pour quelque chose de bien plus joyeux. Nous sommes retournés dans l'école primaire où nous étions allé un mois plus tôt pour aller servir le déjeuner des enfants. Cette fois-ci, pas de cuisine, juste le service d'une bonne potée de riz au poulet à tous les écoliers en uniforme qui étaient toujours aussi ravis de voir des étrangers. Cela n'est pas un travail titanesque qui va changer la situation des Philippines mais pour ma part, j'adore le contact local avec les enfants mais aussi avec les parents d'élèves qui ont pris le relais de l'association qui s'occupe du programme de nutrition. A refaire, peut-être pas tous les jours de repos (le sommeil c'est aussi important!) mais pourquoi pas une fois par semaine, ça change les idées et si je commence à apprendre le tagalog ça ne me ferait pas de mal...
Le vendredi, après un entrainement de tennis écourté par la pluie battante, c'est à Fiamma que nous avons fêté les 20 ans du Guillaume, une boîte de nuit très appréciée des étudiants d'Ateneo. Celle-ci était étonnement vide pour un vendredi soir mais étant sur la VIP¨List (relations obligent) et donc à l'étage avec une table réservée, la soirée fut très sympathique, avec comme voisins des joueurs de l'équipe de foot des Philippines, les Azkals. Une petit histoire épique: à l'aller, notre voiture a crevé sur une 6voies et nous avons dû aller jusqu'à la station essence pour trouver un mécano... Seul point négatif de la soirée, Guillaume qui après une mauvaise chut s'est ouvert le dos qui as un gros bobo qui l'empêche pour l'instant de faire du sport (mais rien de trop grave!)
Le samedi, pendant que Guillaume allait à la clinique pour checker si tout allait bien, nous sommes allé voir un match de basket pour combler notre temps libre. L'équipe d'Ateneo n'ayant pas perdu un match de la saison, le suspense n'était pas bien grand mais il fallait bien faire quelque chose de notre après-midi et notre voisin Pierre avait dégoté quelques places gratuites... Pour notre plus grand bonheur, le match s'est avéré passionnant. Pour une fois, Ateneo a été dominé de bout en bout, laissant même 15 points d'avance à l'équipe adverse, et même 6 points à un peu plus d'une minute de la fin. Égalisation sur le fil et une enceinte en liesse qui s'échauffe pour les prolongations. Le suspense n'a pourtant pas beaucoup duré, les Blue Eagles n'ont point fléchi et nous avons largement dominé nos adversaires pendant les cinq minutes de prolongations! Le résumé ici!

Aujourd'hui dimanche, c'est aussi une journée chargée que nous avons eu. Les estropiés Guillaume et Alice sont restés à la maison mais Marie, Felipe, Amaury et mois sommes partis rejoindre Miguie et Jennilie, deux amis de Felipe qui avaient étudié à Paris en même temps que lui. Leur van nous a emmené dans le sud, du côté de Tagaytay, pour aller arpenter le volcan Taal. J'ai déjà dû le mentionner précédemment, c'est un ensemble volcanique, qui contient un lac qui contient le volcan Taal qui contient le Lac Taal. Vous l'aurez compris, c'est très joli!
Dans notre joli bateau traditionnel
 Arrivés au bord de l'eau, nous nous séparons de nos amis locaux qui partent faire une journée spa et nous prenons un petit bateau qui nous emmène sur le volcan. Une pluie forte commence à tomber pile quand nous commençons à naviguer mais la bâche du bateau nous abritait tant bien que mal. Sur l'île, des pseudo-guides nous proposent des chevaux pour grimper la montagne, mais notre côté aventurier nous emmènera grimper les pentes du volcan à pied, aux côtés des nombreux chevaux chargés de touristes, coréens pour la plupart. 


Le chemin n'était pas trop difficile mais la pluie et les chevaux nous croisant constamment ne l'ont pas rendu non plus agréable. Seule consolation, le beau panorama après une dizaine de minutes de marches et les fumées volcanique qui rendent les roches brûlantes. Vingt minutes plus tard, nous voilà tout en haut surplombant ce petit lac situé dans le plus petit volcan du monde dans une ambiance assez nuageuse mais qui donnait beaucoup de charme à l'endroit! Bien entendu, la pluie est retombée de plus belle et nous avons dû attendre qu'elle se calme un peu pour redescendre sur le petit chemin devenu un peu boueux, provoquant une belle chute de ma part, au plus grand plaisir de mes amis marcheurs... Retour en bateau sans soucis pour retrouver Miguie et Jennilie et retour en voiture aussi tranquille après une belle journée. C'st vraiment agréable de sortir de Manille de temps en temps, et puis c'est pas comme si on n'avait pas de temps le week-end!!!
Le Lac Taal

mardi 2 août 2011

Kuala Lumpur - Pangkor Island - KL - Malacca - KL

C'était le grand voyage prévu depuis 2 mois que l'on attendait tous avec impatience. Le jeudi soir après les cours, c'est toute notre maison qui grouille d'agitation et nous partons à 5 (Alice, Marie, Guillaume, Felipe et moi) pour l'aéroport dans le trafic chargé de Manille. Felipe nous quittera pour un autre terminal car il part à Singapour tout seul avant de nous rejoindre, et c'est donc à 4 que nous embarquons dans notre bel avion CebuPacificAir (ne pas avoir peur du nom, c'est très safe). L'avion était quasiment vide, on a pu donc dormir chacun sur une banquette, grappillant autant d'heures de sommeil que l'on pouvait. A l'arrivée à 1h30 du matin, un bus nous emmènera dans le centre de KL et un taxi extorquera nos premiers ringgits, la monnaie malaisienne. 
Les Petronas Towers, symbole de KL
 A 3h du matin nous sommes arrivés dans notre auberge de jeunesse, le Traveller's Hub, où nous avons dormi dans un dortoir avec pour ma part, un (gros) voisin bruyant. La nuit était de toute façon très courte car à 6h30, sous une pluie battante, nous partons pour les Petronas Towers avec une carte et de très bons conseils de la charmante réceptionniste. 


Vue depuis le pont










Arrivés là bas, une queue s'était déjà formée pour obtenir les précieux billets pour monter sur le pont reliant les deux tours de 452 mètres de haut. Deux heures plus tard, après de nombreux jeux de cartes et une lecture assidue du Lonely Planet emprunté à l'OIR d'Ateneo, nous achetons enfin notre ticket et l'ascenseur ultra-rapide nous emmène faire la visite du parfait touriste, au 41ème étage des tours, sur le pont suspendu. Une jolie vue mais rien d'extraordinaire non plus, les autres immeubles étant assez banals, mais un joli aperçu de la ville de Kuala Lumpur, bien plus verte et développée que Manille, avec la pollution en moins! 
En plus, le système de métros est beaucoup plus abouti et c'est grâce à cela que l'on a pu bien se balader toute la journée. Prochaine étape: Batu Caves, un ensemble de grottes faisant office de sanctuaire hindou. Situé à une dizaine de kilomètres au nord du centre-ville, le train nous y emmènera facilement. A l'entrée, une statue géante d'une déesse hindou se dresse fièrement devant les 272 marches menant aux grottes. 
Les grottes en haut des 272 marches
Photo souvenir
Beaucoup de pigeons, de touristes, et de singes dans les escaliers, à notre plus grand plaisir (sauf Marie, qui a un peu de mal à apprivoiser les primates!) En haut des marches, une énorme grotte avec des petits temples ici et là et un peu plus loin, un puits de lumière rempli de végétation, un vrai plaisir!
Thean Hou Temple
Retour vers le centre ville pour manger rapidement entre deux trains, et nous voilà en route pour le Thean Hou Temple, situé à l'extrême opposé et un peu difficile à atteindre. A ce moment de la journée, les nuages du matin avaient disparu et le soleil semblait vouloir nous achever. Le temple bien sûr n'était pas situé près de la station de métro, et nous avons donc dû marcher 15 min sur le bord d'une autoroute, puis grimper une colline pour arriver à ce temple chinois, construit assez récemment, mais impressionnant par sa grandeur et sa beauté. L'avantage de la Malaisie est sa grande diversité culturelle. Officiellement de confession musulmane, il y a un nombre impressionnant de temples chinois, bouddhistes et hindous ce qui en fait un pays fascinant à visiter. Fatigués par notre grimpette de la colline du temple, nous nous sommes arrêtés quelques instants dans une tour pour jouer aux cartes, et puis nous avons repris le chemin du retour. Par chance, nous voyant marcher sur la route comme des vagabonds, une voiture s'est arrêté et nous a proposé de nous emmener jusqu'à la station de métro, ce que nous avons accepté avec joie!
Petite parties de président bien méritées!
Encore un peu de métro donc, cette fois-ci pour rejoindre Tasek Selatan et son énorme terminal de bus, pour prévoir la journée de demain. Une perte de temps car les bus pour Lumut, notre destination du lendemain, ne partaient pas de ce terminal mais de Puduraya, celui situé juste à côté de notre auberge de jeunesse! Nous avons quand même pu prendre nos billets, et retour dans Chinatown, le quartier de notre auberge, pour une balade dans le Central Market, rempli d'artisans locaux. Le soir, nous sommes retournés dans notre auberge pour récupérer nos sacs et avec la même gentillesse que le matin, ils nous ont proposé de prendre une douche bien utile après cette journée épuisante, même si on ne dormait pas là le soir. A 21h, nous partons à la recherche d'un restaurant mais quasiment tout était déjà fermé. Finalement, nous parvenons à trouver un restaurant chinois pas cher du tout et délicieux, et nous avons même eu le bonheur de voir un cafard et un rat se balader dans la cuisine. Ah trop tard, on avait déjà fini de manger!
Malaria Place, en voyant ça on aurait du s'en douter!
Le bus partant à minuit, nous avons eu un peu de temps pour flâner dans les artères de Chinatown et Petaling Street, la rue la plus vivante du quartier à cette heure tardive. Ensuite, direction le terminal pour prendre notre bus à minuit pour Lumut. Avec Guillaume, nous réussissons à trouver 4 places libres et nous pouvons donc baisser nos sièges au max, bien agréable pendant nos nuits si courtes. Arrivée à Lumut à 4h du matin dans une ville déserte et sous une pluie fine, en attendant le bateau de 7h30. C'est donc au KFC que nous avons patienté, en s'avachissant sur les tables, pas très confortable mais mieux que rien!
Fin de nuit au KFC
De vrais motards!
Le bateau nous a ensuite emmenés sur Pangkor Island, une magnifique petite île de pêcheurs, un peu touristique mais pas du tout ce week-end là. Le petit port est charmant, rempli de gros chalutiers prêts à partir pêcher et quasiment toute la population se déplace sur la petit île en scooter, les seules voitures circulant étant des taxis roses. Après s'être débarbouillés un peu dans notre hôtel, nous avons donc loué deux scooters pour se balader. Dangereux? Un peu mais nous avons fait très attention! Au début ce sont les deux filles qui nous ont conduit, d'abord à travers le village de pêcheurs, un temple indien pas extra puis un temple chinois bien plus intéressant avec une reconstitution de la muraille de Chine. 

Après, qui dit île dit plages, donc nous sommes allé de l'autre côté de l'île pour profiter du grand soleil. Après quelques essais de plages, qui n'étaient pas assez paradisiaques (nous sommes difficiles maintenant), nous nous sommes arrêté à Coral Beach, conseillée très justement par le Lonely Planet comme étant la plus belle plage de Pangkor. Comme il était encore très tôt, nous avons fini notre nuit sur la plage et nous sommes repartis pour manger sur une plage un peu plus grande avec plusieurs restaurants. Ensuite, nous avons succombé aux charmes du snorkeling, et un bateau nous a emmenés sur la petite île juste en face de la plage pour admirer les poissons. Petite déception, l'endroit était plein de touristes, et les poissons assez similaires quoique très nombreux. Nous avons donc continué notre farniente sur la plage en attendant le bateau qui est venu nous chercher pour rentrer sur Pangkor.


Petite sieste sur la plage
Les doigts de pied en éventail!


Guillaume et moi avons pris le volant et puis c'était parti pour la dernière attraction de Pangkor, à l'autre bout de l'île, un fort bâtit par les Hollandais au temps de leur puissance. Cours d'histoire de l'Iéseg vous voilà intéressants, un rocher avec VOC gravé dessus se tenait majestueusement juste à côté! (pour les connaisseurs seulement!)

Retour à l'hôtel un peu cramés de partout, nous avons donc attendu que le soleil se couche pour partir à la recherche d'un restaurant pas trop cher, chose peu aisée quand les touristes ne sont pas au rendez-vous! Finalement, nous avons pris les scooters pour arriver 100m plus loin, dans un petit restaurant (ou plutôt une salle ouverte sur la rue) où nous avons mangé une bonne soupe avec des nouilles chinoises.
Cette nuit-là fut la première où nous avons enfin pu dormir un peu confortablement et à 22h c'est sans lutter que nous nous endormons comme des bébés. Surprise à 4h du matin, une gigantesque tempête nous réveille, faisant trembler les toits en taule aux alentours mais à 7h, quand nous nous réveillons, le temps s'est calmé et nous pouvons reprendre le bateau paisiblement, puis le bus de Lumut jusqu'à Kuala Lumpur.
Masjid Jamek
A l'arrivée, direction notre nouvelle auberge, située à la limite de Chinatown et de Little India, dans une rue bondée et très bruyante. C'est là où nous retrouvons Felipe qui était arrivé la veille de Singapour, et nous partons manger et retrouver deux jeunes filles qu'il avaient rencontré dans son auberge. Très sympathiques, l'une d'entre elle (anglaise) parcourt l'Asie pendant quelques mois pour se faire plaisir et l'autre, allemande de seulement 18ans, fait un stage d'un mois et demi à Kuala Lumpur et loge dans le dortoir de l'auberge de jeunesse pendant tout ce temps là! Après ce déjeuner, nous finissons notre visite de Kuala Lumpur avec d'abord la mosquée Masjid Jamek que nous n'avions pas pu vister deux jours plus tôt. les deux filles se couvrent d'une belle robe longue, mais la visite n'est pas extraordinaire, c'est plus beau de loin que de tout près! 
Dans la grande mosquée, Masjid Negara
Après une petite escale dans Lake Gardens, le grand parc de KL, le tour des mosquées continue avec la visite de la National Mosque, la plus grande de la capitale, pouvant accueillir jusqu'à 15000 fidèles. Dedans, tout est très beau et moderne, et à l'entrée de la salle de prière, nous avons le droit à un très bon cours sur l'islam par un volontaire de la mosquée, qui n'hésite pas à briser les tabous. Nous sommes restés un peu pour lire les différents flyers qui défendaient l'islam par rapport aux clichés occidentaux et nous sommes repartis gaiement vers le terminal de bus pour prendre les billets du lendemain. Cette fois-ci, nous sommes allés à Puduraya pour prendre des tickets partant de Tasek Selatan, personne n'est parfait! Le soir, nous retrouvons les deux routardes du midi et nous sommes allés boire une petite bière (une seule, on n'avait déjà plus d'argent!) dans le Golden Triangle, quartier morne le jour mais très vivant la nuit.

Vive les temples chinois!
Le lendemain, nous sommes partis pour Malacca, ville portuaire connue pour avoir été le centre du commerce asiatique au 15ème siècle. Arrivés au terminal de bus, nous prenons un bus complètement miteux pour le centre-ville et nous avons fait le tour de tous les temples chinois, hindous, bouddhistes, des églises et des mosquées. les détailler serait trop long, mais il y a de la matière! Au déjeuner, un classique Chiken Fried Rice pour quelques ringgits et une petite pause à l'ombre pour reprendre nos forces pour repartir sous le soleil de plomb. 
Villa Sentosa, maison typique









Nous sommes alors monté sur une colline pour voir les ruines d'une église et nous avons traversé toute la ville pour atteindre une autre petite église, la plus vieille de Malaisie, mais qui n'a rien d'extraordinaire. Dernière étape de la visite, la Villa Sentosa. Un peu perdue, cette belle maison traditionnelle est un musée où une famille vit toujours dedans. Un habitant, le plus jeune (60ans environ) d'une famille de 12 enfants nous l'a fait visiter et il était passionnant, nous parlant de ses ancêtres qui avaient reçu des médailles par les rois anglais, ou des mariages qui étaient célébrés ici dans la tradition musulmane. 
Retour au terminal pour prendre le bus pour Kuala Lumpur, et le train pour l'aéroport, et une navette pour notre terminal. Un petit dîner à minuit pour reprendre des forces et épuiser nos derniers ringgits et notre vol décolle à 1h30 du matin. A l'arrivée à 7h, des trombes d'eau mais notre taxi est arrivé tant bien que mal à destination, dans les rues inondées de Manille. Résultat, moi qui devait endurer une journée entière de cours sans avoir dormi plus de 2h, j'ai pu faire la grasse mat', profitant de l'annulation des cours.


Pour résumer, un long week-end bien chargé, varié et un peu cher qui s'est chargé de vider nos bourses, même si ça valait totalement le coup!


Cette semaine, peut-être un week-end à la plage à Sabang, si mon budget me le permet!


P.S: Dans 10 jours, c'est l'anniversaire de Marie et de Guillaume (20ans, ça se fête!), donc n'hésitez pas à leur envoyez des cadeaux à la maison, même si ça arrive en retard ils seront ravis! (et moi aussi, même si c'est un poil plus tard)