dimanche 25 décembre 2011

Siquijor (encore!) avec la Sistah Sara!

Le 19 décembre, une française est venue perturber ma routine philippine. Sara est arrivée à Manille, en attendant le reste de la fratrie (élargie). Je lui ai donc montré ma vie, ma maison, le peu de mes collocs restant en cette période de vacances (et donc de voyages).
 
Le premier jour, une virée à Greenhills, le marché du fake et un bon gros dodo pour être en forme pour le grand départ.
Où? A Siquijor, où j'étais déjà allé, mais qui était (et restera) mon île de paradis.
Qui? Sara bien sûr, mais aussi Silke et Steffie, deux voisines allemandes de la Unit D, Léni, une française vivant pas très très loin ainsi que deux philippines, Tiffany et Arrie, qui sont... proches de deux amis français. Ca fait beaucoup de filles tout ça, surtout quand on sait qu'il ne devait y avoir que Sara et moi au départ!
Mercredi à l'aube, le chauffeur de Tiffany est donc venu nous chercher à la maison (bah oui on allait quand même pas prendre un taxi!) et nous sommes partis pour Dumaguete, où nous avons pris un bateau pour Siquijor, où Léni nous attendait déjà depuis 24h. A l'arrivée, pas de surprise, un tricycle pour San Juan et l'hôtel où j'avais séjourné la première fois, Czar's Place, le moins cher de l'île mais qui m'avait séduit.

A moto...
Comme la dernière fois, nous avons loué des motos et des scooters, après avoir longuement discuté de qui allait conduire et avec qui. Au moins, personne ne s'est battu pour conduire et nous avons trouvé le parfait compromis. L'après-midi avançant à grande vitesse, et la plage à l'arrivée nous ayant appâté, nous sommes partis pour Kasaguan Beach, une petite plage perdue au sud-est de l'île et complètement déserte. Nous sommes partis tout doucement, sans brusquer les conductrices parfois novices et nous sommes arrivés pas très loin de l’embranchement pour atteindre la plage. Juste avant, nous avons demandé le chemin à des habitants mais malheureusement, Steffie et Léni, qui fermaient la marche, n'ont pas réussi à redémarrer et sans nous soucier, nous avons tourné sans qu'elles nous voient. Notre erreur remarquée, nous nous sommes arrêtés, et laissant Arrie (avec qui je conduisait) sur le coté de la route, je suis parti en solitaire à leur recherche sur la grande route. Je roulais à 30-40 km/h et puis patatra, un gros trou que je n'ai pas eu le temps d'éviter m'a projeté sur le chemin plein de petits gravillons. J'étais seul au milieu de la campagne, avec des blessures pas trop profondes, mais un peu sanglantes quand même, avec aucun réseau sur mon portable et avec une moto qui ne démarrait plus et qui commençait à fuir. Je suis allé cherche de l'aide dans une maison à quelques mètres de là et là bas, mon portable a remarché et une vieille 'Lola' philippine m'a offert du savon et l'eau pour laver mes blessures et un homme a accouru avec de la bétadine. En même temps, les filles qui n'étaient pas trop loin m'avaient rejoint et m'ont aidé à nettoyer mes blessures. 
Steffie et Léni n'étaient toujours pas là, pendant que les filles les attendaient désespérément sur le bord de la route, Sara m'a conduit au petit hôpital de Lazi, la ville la plus proche. Il faut imaginer un petit hôpital (qui ressemble plus à un mini-centre de santé) sur une petite île un peu perdue dans les Philippines. Une petite sale, un lit très fin, une table et une chaise en bois pour le blessé que j'étais. Ensuite, quelques compresses de désinfectant et de bétadine et me voilà tout pansé. Les deux filles perdues n'étaient toujours pas là et ne répondaient toujours pas et comme le soleil se couchait, nous sommes rentré à l'hôtel sans avoir vu la plage. Surprise, Steffie et Léni n'étaient pas là, et elles sont rentrée 30min plus tard, un peu sous le choc car elles se sont perdues dans la nuit sur une île inconnue pour elles et Léni s'était bien brûlé sur le pot d'échappement. 
Le groupe enfin au complet!
Les burgers de chez Russel
Heureusement, pour oublier toutes ces petites mésaventures, nous sommes partis manger dans notre petit village et nous avons fini sur la place, dans un petit resto qui ne payait pas de mine, mais qui était fantastique! Le propriétaire, Russel, ainsi que sa famille, étaient adorables et ils nous ont invité le lendemain pour une petite virée sur la plage.






Pique-Nique time!
Le lendemain, nous sommes partis pour les chutes d'eau et encore une petit pépin car la moto de Steffie, défectueuse la veille, a encore rendu l'âme au milieu de la route. Tiff et moi avons donc attendu avec elle un petit support technique et nous avons finalement atteint les magnifiques chutes, croisant le reste de la bande qui repartait à San Juan retrouver Russel pour acheter nos provisions. Le pique-nique sur la plage n'a finalement fini qu'à 17h devant un très beau coucher de soleil. Au menu: poisson grillé directement sur le feu, nouilles avec des légumes et du pork adobo bien philippin et baignade pour tout le monde sauf les Gailly, soit blessés, soit paresseux. (à vous de deviner!)
Sur le plongeoir

Arrie dans les chutes d'eau


Salagdoong Beach
Très à plaindre la petite Sara!
N'ayant pas trop eu de temps de faire tous le voyage prévu, la troisième journée devait être celle du grand tour de l'île. Tout d'abord, la plage que nous n'avions pas atteinte le premier jour, puis un repas dans un petit resto philippin puis une autre plage où les plus courageuses ont sauté d'un bien haut rocher. C'était un peu frustrant de ne pas pouvoir se baigner mais le soleil était au rendez-vous et les paysages sont assez beaux. Nous avions ensuite prévu d'aller sur la montagne pour voir un sanctuaire de papillons mais Steffie s'est soudain sentie très malade et nous avons dû nous arrêter. Ducoup, nous n'avons pas eu assez de temps et nous sommes partis faire le reste du tour de l'île en moto et profiter des beaux paysages avec le coucher de soleil. Nous avons fini de nuit et nous sommes allé directement chez Russel pour manger un dîner encore meilleur et énorme que jamais. Après ça, une Live Band dans notre hôtel, comme tous les vendredis soir, qui est un peu l'endroit branché pour sortir le week-end. Pas mal de monde et même pas mal de français (des touristes, beurk!) dont même un qui venait du Cap Fréhel!
La disco à l'hôtel
Le dernier jour, je me suis levé à 7h avec Arrie pour aller réserver nos tickets de bateau à Siquijor Town et ensuite, le réveil tardif du reste du groupe nous a suffit pour combler le temps jusqu'à notre bateau. 
Nous sommes revenus le 24 au soir à Manille, pour fêter ça à la maison avec les autres, mais ça, c'est une autre histoire! (demain peut-être, je vous la raconterai!)

Un Joyeux Noël à tout le monde et si vous voulez retrouver la lettre de Noël des Gailly, la traditionnelle "Masalina News", cliquez ici!

lundi 28 novembre 2011

Week-end escapade: De Naga à Koh Lanta

Le Second semestre a bien commencé, tout se passe bien, je suis bien installé dans ma nouvelle maison, mais après quelques semaines passées à Manille, j'ai eu la bougeotte. Ce qui est bien avec les nouveaux arrivants c'est qu'étant là que pour 5 mois, il voyagent tout le temps. Pas terrible quand je reste le week-end et que les maisons sont vides mais parfait quand je cherche un voyage sympa. Je l'ai donc trouvé le jeudi, alors que les cours de l'après-midi avaient été annulés pour raison inconnue. Notre destination allait être Naga, au sud de Manille, à environ 9h de bus. Avec moi, un échantillon de chaque maison de la Dream Team House: Fabian (Allemagne) de la B, Jean-Baptiste (France) de la C, Ingrid et Pia de la D (Autriche et Allemagne) et mon remplaçant dans mon ancienne maison, Stefan (Italien).

Le CWC
Comme d'habitude le bus de nuit fut assez agréable mais toujours aussi frigorifique, et nous sommes arrivés pas très frais à 5h du matin à Naga. Cette ville n'a pas grand chose d'extraordinaire, mais à 10km de là, un homme a eu un jour l'idée de construire un grand complexe de wakeboarding en plein milieu d'un terrain vague. Pour ceux qui ne sont pas très familier avec la discipline, c'est comme du ski nautique mais avec une planche. L'endroit est très populaire et les championnats du monde ont même été organisé là bas en 2008. Après avoir trouvé un hôtel charmant à "l'écovillage" et fait une petite sieste bien méritée, nous sommes partis pour voir le CWC (Camsur Watersports Complex) et ses différents lacs artificiels. L'ensemble est vraiment gigantesque mais nous avons regretté d'avoir piqué un somme car tous les équipements étaient loués et la file d'attente était très longue, nous devions attendre jusqu'à 17h pour avoir de l'espoir.

La piscine de notre hôtel
Dépités et à peine requinqués par un bon déjeuner, nous sommes retourner à notre hôtel profiter de la piscine. Il n'y avait que nous, ce qui était très agréable, et les noix de coco du cocotier voisin nous ont vraiment tenté. Nous avons tout essayé pour les déloger, mais rien n'y a fait. Après nous avoir vu galérer pendant une petite heure, des philippins sont venus nous aider et l'un d'eux a grimpé très agilement sur le cocotier pour faire tomber quelques noix de coco. Ici, elle sont cueillies assez tôt pour boire le 'buko juice' de la noix de coco verte que nous avons bien savouré. L'une d'entre-elles (il y en avait bien six) était même presque mûre et nous avons pu déguster la bonne chair de la noix de coco, un régal!
Festin de noix de coco!



Nous sommes donc retournés au CWC vers 17h avec l'espoir d'imiter tous les mecs cools avec leurs maillots de surfeurs et les gros tatouages tribaux. Ils nous ont conseillé d'attendre encore un peu et quelques minutes plus tard, Stefan et Fabian, qui en avait déjà fait, se sont lancés. Quelques minutes plus tard, J-B et moi avons essayé de les imiter mais ça n'est pas si évident. Il y a un câble qui fait le tour du lac et qui tire les wakeboarders (un peu comme un téleski), leur permettant de faire des figures sur les rampes. Mais pour nous, pauvres débutants, le départ est déjà une aventure en soit. La corde se tend brutalement et on se retrouve propulsé, d'abord dans les airs puis le nez dans l'eau. Parfois la tentation est trop forte de ne pas lâcher prise et on se retrouve à faire Superman. Heureusement, après de nombreux essais infructueux, nous sommes parvenus à quelques progrès. Je n'ai malheureusement pas réussi à faire un tour de lac entier mais quand même j'étais satisfait de ma performance. Par contre, mes bras me font toujours autant mal au moment où je vous écris.
Un petit exemple de Superman (Jean-Baptiste à l'oeuvre)

Après cette soirée bien sportive, nous n'avons pas eu de mal à trouver le sommeil et le réveil à 5h le lendemain matin fut assez douloureux. Pour aller où? A Caramoan, là où Koh-Lanta (émission de tf1 faisant croire que les français sont aventuriers) avait été tourné quelques années plus tôt. Un van d'une heure et un bateau sous une fine pluie et nous voilà arrivés. Nous avons trouvé un hôtel pas trop difficilement et nous sommes partis très rapidement pour faire le tour des îles, 'island hopping' comme ils disent. Dans le petit port de Bikal, beaucoup de bangkas et pas beaucoup d'européens et après avoir loué des masques et acheté des poissons frits pour le déjeuner, nous sommes partis sur notre bangka à nous. Deux minutes plus tard, la pluie commença à tomber et 2 minutes encore après, une sorte de tempête démarra, des grosses vagues apparurent mais tout s'est calmé rapidement. Nous sommes arrivés sur une belle plage, où des philippins avaient déjà posé leurs pique-niques et nous les avons imité avec notre riz - poisson frit. Encore une fois, une tempête éclata et nous avons dû nous réfugier dans la forêt deux fois de suite. Les paysages étaient quand même très beaux et la deuxième île où nous sommes allés était elle aussi très jolie. La tempête ne fut bientôt qu'un mauvais souvenir et nous sommes rentrés gaiement à l'hôtel. La soirée fut calme avec une petite visite de Caramoan pour trouver à manger.
Ici (ou pas loin) fut tourné Koh-Lanta

Le lendemain, il fallait déjà reparti, car aux Philippines, les transports s'arrêtent le midi. Les deux heures de bateau furent nettement plus agréables avec un temps clément et donc des panoramas encore plus beaux. En arrivant, nous avons expérimenté le ponton mobile philippin. Il y avait quelques grosses vagues et le bateau n'a donc pas pu accoster sur la plage. Des villageois avaient donc construit un ponton flottant qu'ils ont poussé pour nous emmener du bateau à la plage. Un peu bancal mais aussi très amusant.

Un marché de nuit plein de couleurs
Une heure de van et nous revoilà à Naga, pour attendre le bus 7h plus tard. Nous avons mangé, puis nous sommes aller voir un film pour tuer le temps. Ensuite, nous avons décider d'explorer la ville, même si nos guides ne recommandaient absolument rien. Nous sommes tombés sur une sorte de marché de Noël avec quelques stands de fruits, cacahuètes et au milieu, un petit kiosque où des gens faisaient des massages. Jean-Baptiste et moi en avons bien profité et nous avions chacun deux personnes pour masser nos muscles bien endoloris à cause du wakeboarding et de tous les trajets inconfortables. Un dîner plus tard et nous revoilà dans le bus bien frais pour retrouver nos belles maisons.

Un week-end qui change de d'habitude, mais qui m'a (encore une fois) vraiment plu!


lundi 7 novembre 2011

Nouveau Semestre, Nouvelle Maison!

Comme je vous l'avais déjà dit, j'ai déménagé! Un tout nouveau départ pour repartir pour le second semestre, qui j'espère sera aussi bon que le premier! Plusieurs questions se posent cependant quant à cette nouvelle maison et ces nouveaux collocs...

Pourquoi?
Comme vous le savez, je vivais avant dans une belle maison avec trois autres français de l'Iéseg, avec juste à coté de nous trois autres français. Pas de conflit ou de séparation brutale mais surtout une envie de changer d'air et de langue, d'être un peu plus plongé dans l'ambiance internationale. Cela arrange tout le monde car Guillaume a déménagé aussi (c'est mon voisin maintenant!) et ducoup, Alice et Marie ont trouvé deux remplaçants, un allemand et un italien.

Où?
Ma chambre, Flower Power!
A la Dream Team House, située à cent mètres de mon ancienne maison, donc un tout petit plus loin de l'université mais bon, ça fera juste un peu plus de sueur secrétée pour rentrer à la maison! Ma nouvelle adresse est donc le 122 E.Abada Street, Varsity Hills, Loyola Heights, 1108 QUEZON CITY (je peux toujours recevoir des lettres et quand j'en reçois une, c'est un immense plaisir!) Derrière notre grand portail rouge, une petite allée et deux grosses maisons, divisées en 2. J'habite dans la première, la Unit A, avec 5 autres personnes. Dans la B, 5 personnes, 6 dans la C et 9 dans la D pour un total de... 26 étudiants! Autant dire que l'ambiance y est excellente et qu'il est difficile de se sentir seul! Nous avons un petit abri commun où il est facile d'organiser des soirées et un grand jardin pour avoir un peu de vert. Au premier semestre, notre maison était habitée par une famille de philippins mais le propriétaire a tout rénové et a rajouté une chambre au rez-de-chaussée, ce qui rend le tout très agréable!
Voici une petite visite: (appuyez sur la petite bulle de bd pour voir les légendes...)




Avec qui?
Je vis donc avec cinq autres personnes, 3 allemands, une autrichienne et une sénégalaise.
Léonie et Daniel sont un couple de Munich de 25 ans. Léonie est ici en échange et Daniel l'a accompagné pour écrire sa thèse. Pas besoin de préciser qu'ils partagent leur chambre...
Daniela (dite Dani) est une autrichienne de 29 ans de Lindtz et qui est ici pour étudier. Je précise car elle a 6 cours (sans sport!) ce qui est énorme pour ici. Mais je pense qu'elle le regrette déjà!
Binta
Binta (dite Bibi) est une sénégalaise de 23 ans originaire de Dakar mais qui étudie depuis deux ans à l'ESC Dijon. Sa particularité? Elle a une phobie chronique des lézards et quand elle en voit un dans la cuisine, elle a besoin d'être accompagnée pour y retourner deux heures plus tard...
Micha
Michael (dit Micha) est l'heureux élu qui partage sa chambre avec moi. Je l'appelle PE Man (PE = Physical Education) car il prend 4 cours de sport à Ateneo, un record! Nous partageons la passion de la nourriture (il mange environ trois fois plus que moi, c'est pas peu dire!) et des fleurs car dans notre chambre, la décoration est très épurée: draps fleuris, rideaux fleuris et même des fausses fleurs jaunes accrochées au placard.

Pour l'instant, la colocation se passe merveilleusement bien. le fait de vivre avec beaucoup de "germaniques" fait que la maison est très souvent calme et propre. Parfait, on peut aller faire la fête chez les voisins! En plus, Léonie étant végétarienne, les légumes et les fruits reviennent dans mon alimentation, après un semestre de pâtes-nuggets. Je me surprend même à cuisiner des légumes tout seul et à manger des salades avec mes voisines... Autre succès culinaire de notre maison: des fruit shakes mixés avec de bons fruits frais. Banane-Ananas, Banane-Mangue, Pastèque....

Bref, une maison où il fait bon vivre et où je me plais vraiment! Un nouveau départ pour ce semestre qui va aller très très vite, avec un ligne de mire Noël où je vais accueillir mes frères et soeurs chéris! :)


Une petite anecdote du jour pour finir:
Cet après-midi, je suis allé jouer au tennis avec Fabian, mon voisin allemand. Et aujourd'hui, le président de la Corée du Sud est venu faire une sorte de conférence à l'université. Alors que nous marchions, nous avons vu toutes les voitures être arrêtées par la sécurité et un cortège de services secrets et militaires passer juste devant nous. Parmi eux, une berline noire avec des petits drapeaux sud-coréens et un président qui nous a fait un petit coucou, alors on a répondu. C'est pas tous les jours qu'on voit un président de si près!

vendredi 4 novembre 2011

Un petit tour dans les montagnes

Les Philippines, c'est pas que de la plage! Dans le Nord, il y a aussi plein de montagnes, pas aussi grandes qu'en France, mais qui se défendent bien. Ce voyage pas trop prévu s'est décidé à la dernière minute. Pourquoi? Il nous restait une bonne semaine de vacances avant le début du 2nd semestre et la perspective de moisir à Manille ne nous enchantait pas trop. Avec qui? Marie, la seule de mes collocs qui  était à Manille, mais aussi Julia et Fabian, deux allemands fraîchement arrivés pour le deuxième semestre et qui seront sous peu mes prochains voisins (plus de détails bientôt!)
Une équipe de choc!
Nous sommes donc partis dimanche soir pour Manila City et le terminal de bus, où nous avons réservé nos tickets pour le prochain départ trois heures plus tard. L'attente fut malgré tout comblée par une visite au Pizza Hut voisin qui nous a aussi rempli l'estomac avant un grand voyage de 8h en bus. Cela peut paraître facile mais entre le film d'action avec le volume à fond, la lumière allumée (au début en tout cas) et la clim à fond, c'est loin d'être un voyage reposant! Heureusement, arrêtés à une pause pipi, nous avons profité de l'inattention du chauffeur pour augmenter la température du bus et baisser le volume de la télé...

Le matin, après une nuit certes agitée mais tout de même correcte, nous sommes arrivés à Banaue, "capitale" de la province d'Ifugao, connue pour ses nombreuses rizières en terrasses. La tribu des Ifugaos a construit 20000km de rizières il y a 2000ans et les rescapés de la mondialisation continuent toujours à les cultiver. Le panorama est donc superbe et le petit déjeuner que nous avons pris avec vue sur les rizières était lui aussi bien agréable. Peu après, nous sommes allé en tricycles aux différents viewpoints pour apprécier cette 8ème merveille du monde de tous les angles. Un des points de vue est même la vue qui est imprimée sur le billet de 1000 pesos. 
Après cette petite ballade en tricycle, nous sommes repartis en tricycle mais dans l'autre sens, pour aller à Batad, petit village perdu dans la montagne. Pour s'y rendre, encore du tricycle sur une route défoncée, où la montagne s'écroule régulièrement, rendant le chemin inaccessible. les tricycles nous ont déposé à la 'junction', le point de départ de la randonnée pour Batad. Une heure de montée, une heure de descente et nous voilà à Batad, perdu au milieu des montagnes et entouré de rizières en terrasses. l'hôtel que nous avons choisi avait une vue parfaite et après avoir déjeuner, nous sommes repartis marcher.
Batad, havre de paix
En lisant ces phrases, vous devez nous penser inconscients de faire de la randonnée sous une telle chaleur, mais étant en altitude, la température est plus que tolérable. Notre marche de l'après midi nous menait aux chutes d'eau de Tappiyah. pour y aller, nous sommes descendus dans le petit village traditionnel du Batad (notre hôtel était un peu surélevé sur le flanc de la montagne) et nous avons traversé à pied les rizières, marchant sur les petites bordures et escaladant les petits murets. Après être montés en haut d'une petite colline, nous avons dû redescendre tout en bas, jusqu'à la rivière, puis remonter pour atteindre la cascade. Contrairement aux différentes chutes d'eau que nous avions vu aux Philippines, cette cascade était vraiment gigantesque et presque effrayante. Nous avons compris en la voyant pourquoi les villageois nous avaient conseillé de ne pas se baigner trop près!
A part Fabian, personne n'avait prévu de maillot de bain, les deux filles sont donc restées sur la berge tandis que Fabian et moi sommes partis affronter l'eau en furie. Elle était très très fraîche, rien à voir comparée à l'eau trop chaude des plages, mais l'adjectif que je retiendrai est rafraîchissante. Très agréable à part les cailloux qui nous ont détruit les pieds et quelques minutes plus tard, il fallait déjà songer à rentrer avant la tombée de la nuit. Le chemin du retour fut épuisant. Nous avons dû remonter tout ce que nous avions descendu et croyez moi qu'en fin de journée, c'est pas facile. Arrivés à l'hôtel à 17h, nous aurions pu débuter la nuit dès cet instant.
Dur dur d'être un marcheur...
Le dîner fut pris très tôt, à l'heure philippine, et après une douche glacée nous nous sommes endormis comme des masses, sauf les filles qui ont eu un peu de mal à affronter les températures plus fraîches de la nuit. De plus, les cafards rencontrés juste avant le coucher ne les ont pas beaucoup rassurées...

Le lendemain, retour sur Banaue avec encore deux heures de grimpette, pour attraper un bus qui n'arrivera jamais pour cause de Toussaint. Nous avons été obligé d'attraper un van pour Bontoc, puis un jeepney pour Sagada, petit village perdu dans la montagne, où la végétation est luxuriante et l'air est pur. La pluie a commencé à tomber quand nous sommes arrivés mais nous avons tout de même trouvé un hôtel correct pour la nuit. La véritable attraction de Sagada est ses 'hanging coffins', des cercueils suspendus contre la falaise. Pour y aller, il fallait passer par l'église, superbe, ornée de pierres de la montagne tout autour de l'autel, et ensuite traverser le cimetière. Toussaint oblige, nous n'étions pas seuls sur ce chemin et en arrivant au cimetière, nous avons même eu la surprise de voir toute la colline remplie de villageois et de petits feux. la tradition dans ce village est de faire brûler un petit feu devant chaque tombe. A la tombée de la nuit, vous pouvez imaginer la beauté de la chose! Il y avait d'ailleurs une équipe de la BBC qui était là pour tout filmer. Nous sommes quand même allé voir les hanging coffins en prenant un petit sentier sinueux et très glissant et nous sommes revenus à l'hôtel.
Le cimetière de Sagada, un jour de Toussaint
Le lendemain matin, nous avons lu notre guide et choisi la Yoghurt House pour notre petit-déjeuner. Si je vous en parle ici, c'est que c'était tout simplement fabuleux. Leurs pancakes et yaourts fait maisons nous ont fait tombé à la renverse, et il fut très dur de faire la ballade digestive dans la ville. Nous sommes revenus à notre hôtel et devant la station de jeepney, pour en attraper un qui allait partir. Il était bondé, et nous nous sommes retrouvé sur le toit. Pas très agréable pour notre postérieurs (la route de montagne était très caillouteuse) mais la vue était magnifique et nous n'avions pas vraiment le choix. Un jeepney, 32 passagers... A Bontoc, nous avons repris un jeepney pour retourner à Banaue et nous avons rencontré d'autres étrangers. Dans cette partie des Philippines, ce ne sont pas les étrangers qui manquent! Les philippins ne sont pas trop avides de randonnée, et la plupart d'entre eux ne connaissent même pas l'existence de ces rizières ce qui fait que les occidentaux "envahissent" les lieux. Le temps s'est un peu couvert et notre première tentative de monter sur le toit s'est brusquement arrêtée avec la pluie, mais nous avons pu y retourner après pour la descente. Les paysages sont somptueux et la température juste assez fraîche!



De retour à Banaue, pour attendre notre bus de nuit, nous sommes allé dans un petit village traditionnel pas exceptionnel, où nous avons tout de même pu réviser nos connaissances sur les animaux de la ferme. Après avoir remonter les marches jusqu'à Banaue, attendu la fin de la pluie dans le hall d'un hôtel et joué aux cartes, nous avons finalement repris un bus pour Manille. la clim était encore plus froide qu'à l'aller, ce qui rendit le voyage un peu plus difficile, mais après un voyage aussi intense en trois jours, nous étions contents de rentrer à la maison.


Une maison d'ailleurs qui a changé pour le second semestre, mais je vous en dirai plus dans peu de temps!

jeudi 27 octobre 2011

Cebu c'est beau!

Semester Break oblige, un voyage était obligatoire, sous peine de moisir à Manille pendant trois semaines. Mes nombreux jours de temps libre pendant l'année me suffisent amplement. J'ai donc organisé un petit voyage autour de l'île de Cebu. Avec qui? Tsubasa, un japonais, et Thierry, un franco-portugais. Un gros réduit donc, mais qui change et ça fait aussi du bien de pas toujours voyager avec les mêmes! Et puis un peu d'anglais, ça fait pas de mal... Nous devions partir aussi avec un philippin natif de la région, mais il nous a lâché pour cause de problèmes disciplinaires à Ateneo. Nous l'excusons...

 Nous sommes parti de Manille le dimanche matin, un peu en stress car Thierry le paresseux avait oublié de se réveiller, mais nous n'avons eu aucun problème à arriver à l'heure pour notre vol. Nous n'avions pas prévu grand chose, comptant sur notre ami philippin pour nous montrer les alentours, j'ai donc lu tout un chapitre du Petit Futé dans l'avion et en arrivant, nous avons décidé de partir pour une petite île au nord, Malapascua.

Pour l'atteindre, nous avons pris un taxi pour rejoindre le terminal de bus puis après un déjeuner typiquement philippin (dans une sorte de leurs cantines-restaurants) nous sommes partis dans un bus non climatisé. C'est un tout petit moins cher et un peu moins confortable, mais nous avons réussi à prendre les places à l'arrière à l'ombre donc c'était surmontable. Comme d'habitude, le buis était bondé et le trajet a duré environ 4h, ce qui est long en soi, mais c'est passé assez vite, sans doute l'excitation du voyage!

Nous sommes arrivé à Maya en pleine forme, prêts à prendre le bateau pour Malapascua. Malheureusement, les dernières bancas (vous savez, ces bateaux philippins avec des bambous sur les côtés) étaient partis 8min plus tôt. Nous devions donc rester sur la grande île de Cebu, mais il n'y avait apparemment aucun hôtel à moins de 10km. Nous avons commencé à marcher quand je me suis souvenu qu'il était arrivé la même mésaventure à certains de nos amis étudiants. Un coup de fil plus tard et une vague description et nous voilà au Abba Lodge, une minuscule pension avec trois chambre, où il n'y a même pas d'enseigne et où le confort et les prix sont réduits au maximum. Simple mais agréable. Nous avons passé une soirée paisible, joué aux cartes, un petit film et puis au lit.

Arrivée à Malapascua Island sous un soleil de plomb
Le lendemain, direction Malapascua, petite île de 5km de long et de 4000 habitants,, sans routes, remplie d'hôtels et de clubs de plongée. Un ami nous avait conseillé un hôtel tenu par un américain, qui s'est avéré être une perle rare. l'hôtel avait une piscine, un billard, le petit-déj inclus, le rêve pour des étudiants au budget serré! L'après-midi, nous avons fait le tour des clubs de plongée pour trouver des tarifs attrayants et après ça, nous avons enfin accepté l'offre de Boboy, le philippin qui nous guidait partout, espérant nous emmener pour faire une petite virée "snorkeling" Les poissons n'étaient pas nombreux mais les coraux sympathiques, et rien que le fait d'être sur un bateau avec un temps splendide sur une île splendide suffisait amplement. Après deux sites de snorkeling, nous en avons réclamé un autre, et nous avons atterri près de gros rochers, que nous n'avons pas pu résister d'escalader. Malheureusement pour nos pieds et nos mains, les rochers ne sont pas comme à Dinard et nous avons fini tout écorchés, mais le plaisir a gardé le dessus!
Le snorkeling c'est fun!

Avec Kenneth, notre divemaster
Le lendemain, nous sommes parti à la recherche d'une plage sympa, ce qui ne paraissait pas trop difficile mais quand même. C'est souvent beau mais il y a aussi beaucoup de rochers et/ou de bateaux... Nous avons finalement squatté une plage privé d'un hôtel où nos épaules ont rougi sous le soleil écrasant. Après un petit repos à l'hôtel, nous voilà partis pour de la plongée.Thierry et Tsubasa ont passé leur diplôme de plongée aux Philippines, mais moi je n'avais que fait une sorte d'initiation à la plongée il y a 5 ans, je n'y connaissais donc rien. Nous n'avons rien dit à notre accompagnateur, pour garder des prix bas, et ils m'ont rapidement appris les bases. Un peu dangereux certes, mais ils furent de bons professeurs... Notre plongée était prévue au coucher du soleil, une "Sunset Dive", et nous sommes donc partis en bateau en fin d'après-midi avec Kenneth, le divemaster, et son équipage. Tout s'est très bien passé, la plongée fut vraiment dingue, surtout de nuit après c'est très impressionnant! J'ai juste eu un petit problème d'air à un moment et je suis rmonté à la surface contre mon gré, mais après ça s'est très bien passé. Les fonds marins n'étaient pas bondés de poissons mais nous avons quand même vu des poissons mandarins (spécialité de l'endroit), des Némo (poisson-clown), des hippocampes, et d'autres pas très intéressants... Une expérience à réitérer une ou plusieurs autres fois! En rentrant à la plage, nous avons pu voir le splendide ciel étoilé, non altéré par aucune lumière de villes, et même un orage au loin assez impressionnant.
A gauche Thierry, moi au milieu, et Tsubasa à droite

Notre conducteur-bricoleur sur la petite banca
Le lendemain, nous avions décidé de changer d'île et d'aller à Bantayan, une île toujours au nord de Cebu, mais un peu plus grande que Malapascua. Pour s'y rendre, soit il fallait revenir sur Cebu, prendre deux bus et un bateau, u soit un bateau plus cher mais direct pour Bantayan. Après quelques négociations avec Boboy, nous avons finalement trouvé une petite banca pour nous emmener à Bantayan pour un prix raisonnable. De plus, la traversée en banca est bien plus agréable que le bus!
Bantayan Island est bien plus grand que Malapascua, environ 70km de large et beaucoup moins touristique. Nous y sommes allé car c'était pas loin et ça avait l'air sympa, mais beaucoup de philippins ne connaissent même pas l'existence de cette île. En arrivant sur l'île, nous avons eu quelques soucis. D'abord, notre bateau n'avait plus d'essence, nous avons un moment pensé que nous allions devoir ramer. Heureusement, c'était pile parfait pour atteindre une petite île au large de Bantayan. Ensuite, nous avons mis du temps à trouver un hôtel. Celui auquel le conducteur de la banca nous a amené était un peu cher et loin de la ville, nous avons donc du aller chacun tour à tour sur sa moto dans un autre hôtel, celui là complet. Heureusement, la responsable de l'hôtel nous a guidé vers un bar qui avait une chambre à louer. Au 'Moby Dick', les prix défient toute concurrence et nous avons négocié là chambre à 8€ la nuit pour 3 personnes!

La fréquentation du bar nous a cependant surpris. Que des occidentaux d'une soixantaine d'années qui traînaient une bière à la main, à jouer au billard. l'île n'étant pas touristique, cette population est plutôt étonnant. Il s'avère en fait que tous ces hommes ont fui leur vie d'européen ou d'américain pour refaire leur vie, marier une filipina voire faire des enfants. Cela parait un peu glauque vu comme ça, mais ils aiment leur vie, leur île, leur femme et leurs enfants donc ça ne l'est pas tant que ça... Pour nous balader sur l'île, nous avons loué trois motos et nous sommes partis à l'aventure. Une mangrove, des plages, des beaux paysages, comme à Siquijor, peut-être en un peu moins splendide quand même.

Le soir, les deux soeurs de la femme du proprio écossais du bar (vous suivez?) nous ont emmené boire un coup à 'Road 66', un bar-comedy club, où nous avons eu le plaisir de découvrir les deux animateurs du soir, un ladyboy et un gay. N'étant pas habitué à voir des étrangers, ils nous ont tout de suite adoré, nous appelant avec des surnoms des plus craquants, et après leur grande insistance, nous avons fini par participer à leur karaoké, un moment assez mythique dont je ne raconterai cependant pas trop de détails, pour préserver ma vie privée et surtout celle de mes compagnons de voyage...

Dans la grotte de Bantayan
Le lendemain, nous avons repris la moto et nous sommes repartis sur les routes de Bantayan, nous avons vu une grotte et nagé dans le petit étang qui était logé dedans, et nous sommes partis à la recherche de Paradise Beach, qualifiée de "magnifique" par notre guide. L'île n'étant pas touristique, aucune indications sur sa location exacte et même les locaux ne savaient pas vraiment. le pire avec les philippins, c'est qu'ils indiquent un chemin même quand ils ne savent rien. Après quelques tours de village, nous avons fini par trouver quelqu'un qui savait, nous avons garé les motos sur la route et nous nous sommes engouffré dans la jungle. Dix minutes de marches plus tard et nous avons trouvé la perle de l'île, sans personne dessus, avec un sable très blanc et une eau très chaude. Nous y avons passé le reste de l'après-midi, cherchant à pêcher à mains nues et à trouver des crabes, comme au bon vieux temps! Le soir, nous sommes même retournés à Road 66, principalement parce que nous n'avions rien d'autre à faire et que nous étions un peu lassés du billard du bar. Une dernière soirée avant notre départ de l'île.

Le lendemain n'a rien eu de glorieux pour moi, le départ fut reporté. Pourquoi? Je me suis réveillé avec un mal de tête, de ventre et une grosse fièvre. Une fois de plus, je passerai les détails mais j'étais vraiment très malade, la première fois depuis le début de mon séjour. Les filles du bar se sont bien occupé de moi, tout comme Tsubasa qui s'est sacrifié pour me mettre des serviettes glacées sur mon front. En début d'après-midi, je me sentais déjà mieux mais j'ai quand même dormi toute la journée. Le soir, nous sommes resté "à la maison" et le lendemain tout allait déjà mieux. Thierry et Tsubasa ont quand même pu bouger pendant cette journée, mais je suis resté au lit pour récupérer mes forces.

Le lendemain matin, toujours les deux soeurs du bar nous ont emmené au petit matin chez un de leur ami (un suédois de 60 ans) qui avait une maison en bord de mer, et après quelques nages, nous avons dégusté au petit-déjeuner de merveilleux poissons et des bonnes pièces de porc. Pas très européen mais délicieux malgré l'heure matinale! L'après-midi, nous avons continué notre virée en moto, mais rien d'extra, quelques plages. Le soir, il y avait la "disco" du village et tous les habitants s'étaient réunis pour danser au son des grosses enceintes assourdissantes. Nous les avons joint et après quelques musiques, nous avons assisté à une sort de concours de beauté, auquel participait une des soeurs de bar, une de nos nouvelles amies. Grâce sans doute à tout l'argent donné par les clients du bar, elle a gagné l'étape de la récoltes de fonds à but caritatif et grâce à un pari bien pensé de notre part, nous avons eu une nuit gratuite (mais chut, son patron ne le sais pas!)

Le dimanche fut une journée de voyage. Après le bateau pour revenir sur l'île de Cebu, nous avons repris un bus, climatisé cette fois-ci mais toujours aussi long, pour finalement atteindre Cebu City et sa guesthouse. c'est là-bas où nous avons assisté à la cruelle défaite du XV de France... Nous avons aussi rencontré deux allemands avec qui, après quelques parties de cartes, nous avons partagé un délicieux dîner dans un très bon restaurant philippin. Le lendemain nous avons visité le peu qu'il y a à voir à Cebu City, une superbe basilique, une cathédrale et la Croix de Magellan, car c'est là où il est mort, tué par les indigènes philippins au large de Cebu. Après ça, ne sachant quoi faire, nous nous sommes dirigé vers le salon de massage près de notre hôtel, où nous avions remarqué les prix incroyablement bas sur la façade. Ils l'étaient, et nous avons donc profité d'un massage d'une heure pour un peu moins de deux euros. Parfait pour clôturer ce petit voyage.

Un taxi, un avion et un taxi plus tard et nous voilà à la maison à Manille. Après 8 jours de voyage c'est aussi agréable de rentrer! En plus, ma maison va bientôt changer car je vais quitter mes pourtant sympathiques colocataires français pour une maison un peu plus internationale, mais je vous en parlerai sans doute un peu plus tard... Déménagement prévu pas plus tôt que samedi!


D'AUTRES PHOTOS SERONT AJOUTÉES UN PEU PLUS TARD, JE N'AI PAS ENCORE CELLES DE TSUBASA (ET IL EST JAPONAIS ALORS IL EN A BEAUCOUP!)


samedi 15 octobre 2011

Au premier semestre, j'ai (pas) beaucoup travaillé...

Et voilà, un semestre s'achève, les vacances arrivent, le temps de faire un petit bilan sur la partie scolaire de mon séjour... Et oui, je travaille! Enfin travailler c'est un bien grand mot, comme vous l'avez deviné, on ne part pas un an aux Philippines pour travailler comme un fous pendant un an. Pour ça, on peut rester en France. ici, le rythme de vie est plus cool, deux jours de cours par semaine, 14h de cours (dont 2 de sports) et beaucoup de temps passé à ne rien faire... Voici donc un petit résumé point par point de mes cours et de tout ce que j'ai fait à Ateneo pendant ce premier semestre.

MKT 101: Principles of Marketing
Ce cours là, c'est le cours d'étudiant à l'étranger par excellence. Seul hic, l'horaire, 7h30 du matin. Au début ça allait, je ne suis pas un lève tard, mais au bout de deux mois ça devient le cours que l'on veut sécher. En plus, c'est un peu le cours où on ne fait rien. La prof arrive 20min en retard, elle nous parle d'un Powerpoint pendant 30min tout en sachant que nous ne serons jamais interrogés dessus, et elle finit toujours 30min en avance, nous laissant vaquer à nos occupations pendant qu'elle fredonne du Rihanna. La seule notation de ce cours, c'est le projet de groupe, où nous devons créer un produit. Avec une chinoise et trois philippins, nous avons donc fait tout un gros dossier (105 pages tout de même) et décortiquant tout: l'industrie, le marché, la clientèle l'entreprise, etc. C'est un Pancake Pocket que nous avons créé, une sorte de sandwich de pancake avec dedans du chocolat ou de la confiture. Pas ultra passionnant mais ça s'est bien passé dans l'ensemble, même si travailler en groupe avec des philippins peut parfois s'avérer un peu compliqué. Ils s'y prennent toujours à la dernière minute, et te confient des tâches que tu ne peux (ou veux) pas accomplir à 23h la veille du jour J. Bref, parfois c'est pas mon truc...
Mon petit groupe de marketing, en mode "chic"

QMT 11: Business Statistics
Pour les connaisseurs de l'IÉSEG, ce cours est à peu près un remake de MQ2, avec peut être quelques trucs en plus à la fin. Autant dire que je n'ai pas eu trop besoin d'étudier, et j'avoue qu'écouter mon professeur pré-pubère (il devait avoir 22 ans...) lire ses PowerPoint n'était pas trop à mon gout..  En plus, chaque quiz et chaque examen étaient open books open notes, ce qui n'encourageait pas trop à réviser. Mes notes aux premiers quiz et examens ont été très bonnes, et comme après chaque examen, le prof "curve" les notes, il n'est pas trop dur d'atteindre un score très haut (bon allez je me la pète, j'ai déjà eu 100,86/100) A un mois de la fin du semestre, notre prof nous a parlé d'un concours de stats et pour nous inciter à participer, il nous a même donné quelques avantages. Rien que pour la participation, 10 points en plus (sur 100) sur tous les quiz, puis si on se qualifie pour la finale, 10 points en plus sur tous les Long Tests et si on arrive dans les trois premiers groupes, pas d'exam final! J'ai donc participé avec Rami, un ami de l'ASEC, l'assoc' qui s'occupe des étudiants étrangers, et Ria, une de ses amis. La plupart des élèves des 53 étant partis après 5 minutes de quiz (pour empocher les bonus) nous nous sommes qualifié pour la finale, et après quelques petites réponses nous avons fini 2ème, empochant ainsi un exemption d'examen final précieuse, ainsi que 5€ de cash price, Wouhou! Avec tous les bonus, je ne me fais pas vraiment de soucis. Quant au projet de groupe, je n'ai quasiment rien fait, mon groupe ne m'ayant pas demandé de faire grand chose. Je vais quand me^me pas réclamer du travail!

ACC20: Financial Accounting
Pour les connaisseurs de l'IÉSEG, ce cours est à peu près un remake de la compta de 1ère année, avec peut être quelques trucs en plus à la fin. La différence avec le cours d'avant c'est que ça reste dur, et que même avec open notes open books, et mes notes ont eu du mal à décoller. Au moment où je vous écrit, je ne suis toujours pas sûr de valider ces trois petits crédits, mais normalement ça devrait aller. J'aurais toujours mieux fait que Felipe, mon ex-voisin, qui a réussi à avoir 12/100 à son premier test, ce qui fut le record de l'université! Dans ce cours aussi, un travail de groupe pas passionnant, où j'ai juste fourni un peu plus de travail qu'en stats, mais sans m'épuiser non plus.

LS100: Organizational Behavior
Ce cours est assez équilibré entre un gros projet de groupe, des devoirs à rendre tout au long du semestre et des long tests sur les cours en eux mêmes. La prof était assez intéressante, le cours aussi mais le projet de groupe était vraiment affreux. J'étais d'abord dans un groupe qui a du changer trois fois d'entreprise et avec des filles qui ne se bougeaient pas, même si elles étaient toutes gentilles. Notre groupe a même été dissout et nous avons été répartis dans les autres groupes de la classe. Je me suis retrouvé dans celui de Rami (voir plus haut) un peu perdu, surtout qu'ils avaient quasiment tout fait et que je ne connaissais rien au projet. Cela s'est quand même bien passé et même la présentation finale n'a pas été ridicule.

PE 11: Futsal
Mes cours étant tous mardi et jeudi et démarrant à 7h30, la journée peut être très longue. On pourrait penser qu'un sport ne peut que me fatiguer mais juste avant l'heure du déjeuner, ce cours de futsal est un peu mon heure de détente. Les Philippins sont-ils forts en foot? Non, sauf un ou deux, mais sur trente élèves, ça fait pas beaucoup. Je ne me suis jamais senti aussi fort, mais du coup le coach nous a fait faire beaucoup d'exercices techniques, pas toujours passionnants. Après presque deux mois sans matchs, nous avons enfin commencé à vraiment joué, mais je n'ai pas vraiment été béni, je me suis retrouvé avec peut être les cinq joueurs de foot les plus maladroits des Philippines. C'est fou, il fallait que je voyage 10000km pour enfin me sentir fort en foot. Allez, je les excuse, c'est pas leur sport national, au prochain semestre ils me mettront la patée en basket!

Les cours c'est bien, les activités en dehors des cours c'est mieux. Beaucoup m'ont demandé ce que je faisais de mes journée quand je n'avais pas cours, ce qui représente cinq jour par semaine. D'abord, je dors, je récupère de mes réveils matinaux, mais pas que. 

Tennis
Le lundi, vendredi et samedi, je m'entraîne avec l'équipe de tennis. Je vous ai déjà dit à quel point le basket universitaire est pris au sérieux ici, cela s'applique également au tennis, en moindre mesure tout de même. Les entraînements sont très pris au sérieux par l’équipe, ils n'ont pas le droit d'en rater un seul et doivent aller à la salle de muscu au moins deux heures par semaine. Etant un étudiant étranger, je n'ai pas le droit de faire les matchs (je doute que j'aurais eu le niveau) et j'échappe donc aux souffrances de la musculation. J'y suis allé une fois et le coach, voyant mon physique de gaillard (comparé aux philippins bien sûr!) m'a fait plus que souffrir et j'ai gardé des courbatures pendant quatre jours. N'étant pas déjà un fan de la muscu, il n'est pas utile de préciser que je n'y suis pas retourné de tout le semestre. Mais les entraînements, j'y suis allé aussi souvent que possible. Le niveau est très bon, et j'ai donc pas mal progressé. En plus, on peut dire que la chaleur philippine m'aide à éliminer toutes les toxines de mon corps. Et oui, même en mangeant pas trop équilibré, j'ai perdu 6 kilos en trois mois...
La photo officielle de l'équipe, même si ils m'ont pas invité...

ALAC
Mais qu'est-ce que cet acronyme? C'est une association d'Ateneo, comme il y en a beaucoup. La différence avec les autres c'est qu'elle propose des cours gratuits d'espagnol, allemand, chinois et... français. Je suis donc devenu tuteur de français pour trois philippins, bénévolement. Bon j'avoue, au début ils m'avaient promis à manger, mais leur budget ne l'aurait pas supporté. J'ai donc appris les bases de notre belle langue à trois élèves, 1h30 par semaine. C'est moins évident que ça n'y parait, apprendre les bases des bases est un travail de longue haleine. Les prononciations ne sont pas les mêmes, quand ils sont absents ils deviennent complètement largués, mais ils étaient quand même très sympas. A la fin du semestre, je n'avais plus qu'une élève mais le travail qu'on a fait en un semestre, c'était quand même une petite fierté. Les nombres, les couleurs, les vêtements, les pièces de la maison, les animaux, tout y est passé! Une bonne expérience en tout cas!

Et voilà, le semestre se termine, déjà la moitié et bon dieu que ça passe vite! Je pars dimanche en voyage pour 8 jours et je reviens après pour rencontrer les nouveaux étudiants étrangers qui arrivent pour le 2nd semestre et aussi pour déménager. je ne change pas de pays, pas de ville, pas de rue, je déménagerai juste dans une maison à 100m de l'actuelle, avec un peu moins de français et un peu plus d'étrangers. Un nouveau semestre, une nouvelle aventure! :)

lundi 3 octobre 2011

Hong Kong

Partir en voyage en Asie quand on a 18 ans, c'est pas toujours facile. Partir en voyage seul quand on a 18 ans, ça l'est encore moins. Jeudi soir, je suis donc parti seul pour l'aéroport, après une semaine écourté par le passage du typhon Pedring (voir article précédent). Tout s'est bien passé, j'étais bien en avance, les embouteillages de Manille ne m'ayant pas retardé. Je suis monté dans l'avion où j'ai patienté 30 minutes avant d'apprendre que nous n'allions pas décoller... La faute à qui? Toujours ce foutu typhon Pedring (ou Nesat pour les non-philippins, allez savoir pourquoi!) qui après avoir détruit une partir de Manille a eu la bonne idée de me suivre à Hong-Kong!
Une longue queue à laquelle j'ai échappé bien vite!
 Heureusement, j'avais commencé à taper la discute avec mes voisins d'avion, une indienne et un sri-lankais d'une soixantaine d'années qui vivaient à HK depuis 25 ans et qui rentraient de voyage aux Philippines. Ils ont fait passer le temps et comme nous n'avions pas de bagage en soute, nous avons pu nous faufiler rapidement au comptoir de notre compagnie bien-aimée, CebuPacificAirline. La queue fut courte et la sentence fut rapide: vol reporté au lendemain matin, à 5h40 pour mes nouveaux amis qui dormiront à l'aéroport, et à 7h55 pour moi qui suis rentré tout penaud à la maison... J'ai eu quand même plus de chance que d'autres amis des Philippines qui étaient partis plus tôt pour HK et qui n'ont pas pu atterrir (et qui ont même failli se crasher) pour finalement repartir sur Manille...
Après une soirée morose, où j'ai tout de même pu skypé (remontage de moral) je suis parti de la maison à l'aube pour rejoindre l'aéroport, sans encombres. Tout s'est bien passé cette fois-ci, j'étais même un peu trop en avance et j'ai dû lire un livre de Marc Lévy que j'avais pris pour ne pas m'ennuyer. Je suis donc arrivé à Hong-Kong, où j'avais rendez-vous avec Barnabé, un étudiant de Dauphine en échange pour un semestre à HK, et qui était venu quelques semaines plus tôt chez nous à Manille. Mon portable philippin ne marchant pas dans les contrées lointaines, j'avais convenu d'un rendez-vous dans un café près de l'arrêt du bus que je devais prendre en arrivant à l'aéroport. J'avoue que je n'étais pas trop rassuré car je n'avais aucun moyen de le joindre si j'étais perdu ou je ne sais quoi! Heureusement, ses indications étaient claires et j'ai pu le retrouver sans trop de difficultés.
Il m'a donc guidé jusqu'à son appartement, qui est situé sur l'île principale, en plein coeur de la ville. Je pensais que Hong-Kong allait être très moderne, presque aseptisée, mais la ville a quand même un côté très chinois. 
Bien sûr, ça change de Manille qui est un peu en bordel mais c'est aussi très étouffant, les buildings sont très hauts et on manque un peu d'air. Je me suis donc installé dans l'appartement de Barnabé, qui a gentiment bien voulu m'accueillir pour la nuit et nous sommes allé manger dans un restaurant typique, très simple mais très bon, et bondé, comme tous les restaurants de Hong-Kong. C'est un peu spécial de se retrouver en face de deux chinois, juste pour remplir le restaurant au maximum!
Ensuite, comme Barnabé avait cours, j'ai rejoint Charlotte, une amie de Lille, qui passe un an comme moi à l'étranger. Comme je n'avais pas de portable, nous avons encore fixé un rendez-vous à heure fixe et encore un fois, j'ai réussi à la trouver. Elle m'a fait le plaisir de visiter la ville toute l'après midi. Nous sommes allé en haut du Victoria Peak, un beau point de vue pour voir la ville et puis nous nous sommes promenés tout simplement dans les rues vivantes de Hong Kong. Nous sommes aussi allé près de son université, située un peu plus à l'écart mais aussi dans un quartier plus calme, où elle m'a fait visité sa minuscule chambre qu'elle partage avec une coloc' chinoise. Après avoir retrouvé une de ses amies, nous sommes parti à la recherche d'une tente pour l'excursion du lendemain. Si se déplacer à Hong Kong est assez aisé, demander son chemin ne l'est guère. Peu de gens parlent anglais mais ils sont tout de même sympathiques et essaient de nous aider. Après plusieurs tentatives, nous avons trouvé le magasin recherché au cinquième étage d'un building, où nous avons acheté des petites tentes pas chères du tout.
Charlotte, ma guide et amie, dans un petit parc
Pour le dîner, nous avons retrouvé Barnabé et nous sommes allé manger dans un centre commercial, où la cuisine chinoise a eu raison de mon estomac. Les portions étaient assez monstrueuses mais délicieuses, et j'ai pris le temps de savourer ce délicieux repas, même si le difficile usage des baguettes ne me donnaient pas trop le choix de la rapidité. Après ce repas, nous sommes allé rejoindre Quentin, un dinardais, lui aussi étudiant à l'Ieseg en 4ème année, et vivant à HK (le monde est petit!) J'ai donc découvert les nuits de Hong Kong, et Lang Kwai Fong, la rue où tous les jeunes occidentaux se rejoignent pour faire la fête le soir. Un grand contraste avec nos soirées philippines où nous sommes les seuls "blancs"!
Une équipe de randonneurs aguerris!
Le samedi, une journée de randonnée avait été planifiée par Charlotte. Avec elle et Quentin, quatre autres français étudiants et deux norvégiens. Nous sommes passé faire les courses pour rassembler les victuailles nécessaires à notre périple, et après un bon gros Macdo, nous sommes partis dans le métro, puis un bus, puis un autre bus, pour finalement arriver au début d'un sentier de randonnée.

Le mot sentier pourrait prêter à confusion car les chinois ont transformé ça en un chemin bétonné ce qui a bien facilité la tâche. Premier fait choquant, le silence de mort qui régnait dans les montagnes des Nouveaux Territoires, terres encore épargnées par l'ogre urbain qu'est Hong Kong. Nous sommes parti sacs sur le dos, à une allure conséquente, bravant les montées pentues en passant par des maisons désertes et une végétation dense, surplombant des paysages un peu étonnant quand on se rappelle que nous étions toujours techniquement à Hong Kong.
En fin d'après-midi, nous sommes arrivé sur la plage où nous allions passer la nuit. Tout autour, toujours les montagnes et une sorte de rivière sur le côté, que nous avons dû traverser sur un petit pont miteux. Nous avons commencé à monter les tentes quand un chinois nous a conseillé de les planter plus loin car quand la mer monterait, le niveau de la rivière s’élèverait sur notre emplacement, ce qui serait fort fâcheux!



Un jour après, un peu plus sales...
Nous sommes aussi allé chercher du bois aux alentours, ce qui ne fut pas chose facile, malgré la végétation abondante. je ne sais pas si c'est les habituels campeurs qui avaient volé toutes les réserves de bois sec mais il n'y avait presque que des racines. En montant nos 3 petites tentes,  les norvégiens ont commencé à allumer le feu tant bien que mal, luttant contre les bourrasques de vent qui essayaient en vain de compromettre notre dîner. La nuit tomba et nous nous sommes rassemblé autour de notre feu de joie. Nous avions fait des réserves conséquentes de chips et de viande, que nous avons commencé à cuire. Bien entendu, nous n'avions pas de grille de barbecue, mais nous avons commencé à piquer les bouts de poulets avec des baguettes chinoises (ingénieux n'est-ce pas?) et à cuire des tranches de boeuf dans du papier aluminium disposé en suite sur les braises de notre maigre feu. Presque rassasiés, mon idée du matin d'acheter des marshmallows s'est avérée très utile et on peut dire que ce petit feu devint un vrai feu de joie! La soirée fut longue et nous nous sommes couchés dans nos petites tentes, se faisant dévorer par la dizaine de moustiques qui étaient venu nous tenir compagnie.
Le matin, le soleil nous réveilla assez tôt mais nous avons encore pu nous délecter des premiers rayons du soleil en dormant sur nos serviettes. Un petit bain dans la mer nous a finalement définitivement revigoré, surtout moi avec l'eau très fraîche comparée à celle des Philippines (celle là ne devait être qu'à 25°C environ) Un petit sandwich plus tard et nous voilà reparti sous la fine pluie qui nous accompagnera jusqu'à la fin de la journée. Une pluie pas assez fine pour nous empêcher de marcher, mais assez forte pour nous rendre tout mouillés et rendre le chemin glissant. Le chemin chinois bétonné fut épargné, mais quand nous avons voulu rejoindre des petites chutes d'eau un peu en dehors du circuit, les rochers se sont avérés très glissants. Heureusement, le jeu en valait la chandelle, et après avoir marché quelques mètres sur les pierres glissantes, nous sommes arrivés aux petites chutes d'eau, où un groupe de jeunes buvaient du vin avec de la musique, très original pour un endroit pareil. L'eau y était un peu plus fraîche et sombre que dans la mer mais aussi plus propre et nos corps tous sales en avaient bien besoin. Un grand saut plus tard et nous voilà reparti sur le chemin, plus sales et humides que jamais, mais aussi plus proches de l'arrêt de bus. Nous le rejoignons 30 minutes plus tard, après avoir croisé mes deux amis des philippines (ceux de l'avion en retard) et un taureau avec le derrière en sang.
Le petit bus nous fit beaucoup de bien et nous nous sommes retrouvé dans une sorte de port balnéaire. Le déjeuner fut frugal dans un très bon restaurant et en dessert, la gaufre "HK Style" (beurre, peanut butter et sucre) a eu raison de notre appétit. Le ventre proche de l'explosion,  j'ai donc fait mes adieux à tout ce joli groupe dans le métro pour rejoindre Barnabé, chez qui j'avais laissé quelques affaires. Après avoir découvert Hong Kong de jour dans le bus, je l'ai admiré de nuit au retour, et ses gratte-ciels tout illuminés.
Mais apparemment, ce voyage solitaire était sous le signe de la malchance dans les aéroports. Cette fois-ci, mon avion était à l'heure, mais l'hôtesse à terre ne voulait pas imprimer mon ticket d'embarquement parce que je ne pouvais pas lui prouver que j'allais sortir des Philippines et elle me jurait que le bureau de l'immigration philippin me le réclamerait et ne me laisserait pas rentrer. J'avais beau avoir raison, la procédure chinoise est très stricte, et après m'avoir menacé de ne pas me laisser voyager, puis de m'obliger à racheter un billet, j'ai finalement imprimé mon billet du mois de mars pour qu'ils me laissent enfin partir en paix. Dans l'avion, j'ai pu finir le Marc Lévy tout humide et pas très passionnant et j'ai retrouvé un japonais en échange dans mon université. Nous avons donc partagé un taxi, qui nous a fait une belle frayeur. Il était assez spécial et assez dur en affaire pour négocier le prix, et après nous avoir dit qu'il allait prendre de l'essence, il s'est engouffré dans une ruelle sombre, puis dans un garage assez délabré. Plus de peur que de mal, le garage était bel et bien une station essence et nous sommes finalement arrivés sans encombres!