jeudi 27 octobre 2011

Cebu c'est beau!

Semester Break oblige, un voyage était obligatoire, sous peine de moisir à Manille pendant trois semaines. Mes nombreux jours de temps libre pendant l'année me suffisent amplement. J'ai donc organisé un petit voyage autour de l'île de Cebu. Avec qui? Tsubasa, un japonais, et Thierry, un franco-portugais. Un gros réduit donc, mais qui change et ça fait aussi du bien de pas toujours voyager avec les mêmes! Et puis un peu d'anglais, ça fait pas de mal... Nous devions partir aussi avec un philippin natif de la région, mais il nous a lâché pour cause de problèmes disciplinaires à Ateneo. Nous l'excusons...

 Nous sommes parti de Manille le dimanche matin, un peu en stress car Thierry le paresseux avait oublié de se réveiller, mais nous n'avons eu aucun problème à arriver à l'heure pour notre vol. Nous n'avions pas prévu grand chose, comptant sur notre ami philippin pour nous montrer les alentours, j'ai donc lu tout un chapitre du Petit Futé dans l'avion et en arrivant, nous avons décidé de partir pour une petite île au nord, Malapascua.

Pour l'atteindre, nous avons pris un taxi pour rejoindre le terminal de bus puis après un déjeuner typiquement philippin (dans une sorte de leurs cantines-restaurants) nous sommes partis dans un bus non climatisé. C'est un tout petit moins cher et un peu moins confortable, mais nous avons réussi à prendre les places à l'arrière à l'ombre donc c'était surmontable. Comme d'habitude, le buis était bondé et le trajet a duré environ 4h, ce qui est long en soi, mais c'est passé assez vite, sans doute l'excitation du voyage!

Nous sommes arrivé à Maya en pleine forme, prêts à prendre le bateau pour Malapascua. Malheureusement, les dernières bancas (vous savez, ces bateaux philippins avec des bambous sur les côtés) étaient partis 8min plus tôt. Nous devions donc rester sur la grande île de Cebu, mais il n'y avait apparemment aucun hôtel à moins de 10km. Nous avons commencé à marcher quand je me suis souvenu qu'il était arrivé la même mésaventure à certains de nos amis étudiants. Un coup de fil plus tard et une vague description et nous voilà au Abba Lodge, une minuscule pension avec trois chambre, où il n'y a même pas d'enseigne et où le confort et les prix sont réduits au maximum. Simple mais agréable. Nous avons passé une soirée paisible, joué aux cartes, un petit film et puis au lit.

Arrivée à Malapascua Island sous un soleil de plomb
Le lendemain, direction Malapascua, petite île de 5km de long et de 4000 habitants,, sans routes, remplie d'hôtels et de clubs de plongée. Un ami nous avait conseillé un hôtel tenu par un américain, qui s'est avéré être une perle rare. l'hôtel avait une piscine, un billard, le petit-déj inclus, le rêve pour des étudiants au budget serré! L'après-midi, nous avons fait le tour des clubs de plongée pour trouver des tarifs attrayants et après ça, nous avons enfin accepté l'offre de Boboy, le philippin qui nous guidait partout, espérant nous emmener pour faire une petite virée "snorkeling" Les poissons n'étaient pas nombreux mais les coraux sympathiques, et rien que le fait d'être sur un bateau avec un temps splendide sur une île splendide suffisait amplement. Après deux sites de snorkeling, nous en avons réclamé un autre, et nous avons atterri près de gros rochers, que nous n'avons pas pu résister d'escalader. Malheureusement pour nos pieds et nos mains, les rochers ne sont pas comme à Dinard et nous avons fini tout écorchés, mais le plaisir a gardé le dessus!
Le snorkeling c'est fun!

Avec Kenneth, notre divemaster
Le lendemain, nous sommes parti à la recherche d'une plage sympa, ce qui ne paraissait pas trop difficile mais quand même. C'est souvent beau mais il y a aussi beaucoup de rochers et/ou de bateaux... Nous avons finalement squatté une plage privé d'un hôtel où nos épaules ont rougi sous le soleil écrasant. Après un petit repos à l'hôtel, nous voilà partis pour de la plongée.Thierry et Tsubasa ont passé leur diplôme de plongée aux Philippines, mais moi je n'avais que fait une sorte d'initiation à la plongée il y a 5 ans, je n'y connaissais donc rien. Nous n'avons rien dit à notre accompagnateur, pour garder des prix bas, et ils m'ont rapidement appris les bases. Un peu dangereux certes, mais ils furent de bons professeurs... Notre plongée était prévue au coucher du soleil, une "Sunset Dive", et nous sommes donc partis en bateau en fin d'après-midi avec Kenneth, le divemaster, et son équipage. Tout s'est très bien passé, la plongée fut vraiment dingue, surtout de nuit après c'est très impressionnant! J'ai juste eu un petit problème d'air à un moment et je suis rmonté à la surface contre mon gré, mais après ça s'est très bien passé. Les fonds marins n'étaient pas bondés de poissons mais nous avons quand même vu des poissons mandarins (spécialité de l'endroit), des Némo (poisson-clown), des hippocampes, et d'autres pas très intéressants... Une expérience à réitérer une ou plusieurs autres fois! En rentrant à la plage, nous avons pu voir le splendide ciel étoilé, non altéré par aucune lumière de villes, et même un orage au loin assez impressionnant.
A gauche Thierry, moi au milieu, et Tsubasa à droite

Notre conducteur-bricoleur sur la petite banca
Le lendemain, nous avions décidé de changer d'île et d'aller à Bantayan, une île toujours au nord de Cebu, mais un peu plus grande que Malapascua. Pour s'y rendre, soit il fallait revenir sur Cebu, prendre deux bus et un bateau, u soit un bateau plus cher mais direct pour Bantayan. Après quelques négociations avec Boboy, nous avons finalement trouvé une petite banca pour nous emmener à Bantayan pour un prix raisonnable. De plus, la traversée en banca est bien plus agréable que le bus!
Bantayan Island est bien plus grand que Malapascua, environ 70km de large et beaucoup moins touristique. Nous y sommes allé car c'était pas loin et ça avait l'air sympa, mais beaucoup de philippins ne connaissent même pas l'existence de cette île. En arrivant sur l'île, nous avons eu quelques soucis. D'abord, notre bateau n'avait plus d'essence, nous avons un moment pensé que nous allions devoir ramer. Heureusement, c'était pile parfait pour atteindre une petite île au large de Bantayan. Ensuite, nous avons mis du temps à trouver un hôtel. Celui auquel le conducteur de la banca nous a amené était un peu cher et loin de la ville, nous avons donc du aller chacun tour à tour sur sa moto dans un autre hôtel, celui là complet. Heureusement, la responsable de l'hôtel nous a guidé vers un bar qui avait une chambre à louer. Au 'Moby Dick', les prix défient toute concurrence et nous avons négocié là chambre à 8€ la nuit pour 3 personnes!

La fréquentation du bar nous a cependant surpris. Que des occidentaux d'une soixantaine d'années qui traînaient une bière à la main, à jouer au billard. l'île n'étant pas touristique, cette population est plutôt étonnant. Il s'avère en fait que tous ces hommes ont fui leur vie d'européen ou d'américain pour refaire leur vie, marier une filipina voire faire des enfants. Cela parait un peu glauque vu comme ça, mais ils aiment leur vie, leur île, leur femme et leurs enfants donc ça ne l'est pas tant que ça... Pour nous balader sur l'île, nous avons loué trois motos et nous sommes partis à l'aventure. Une mangrove, des plages, des beaux paysages, comme à Siquijor, peut-être en un peu moins splendide quand même.

Le soir, les deux soeurs de la femme du proprio écossais du bar (vous suivez?) nous ont emmené boire un coup à 'Road 66', un bar-comedy club, où nous avons eu le plaisir de découvrir les deux animateurs du soir, un ladyboy et un gay. N'étant pas habitué à voir des étrangers, ils nous ont tout de suite adoré, nous appelant avec des surnoms des plus craquants, et après leur grande insistance, nous avons fini par participer à leur karaoké, un moment assez mythique dont je ne raconterai cependant pas trop de détails, pour préserver ma vie privée et surtout celle de mes compagnons de voyage...

Dans la grotte de Bantayan
Le lendemain, nous avons repris la moto et nous sommes repartis sur les routes de Bantayan, nous avons vu une grotte et nagé dans le petit étang qui était logé dedans, et nous sommes partis à la recherche de Paradise Beach, qualifiée de "magnifique" par notre guide. L'île n'étant pas touristique, aucune indications sur sa location exacte et même les locaux ne savaient pas vraiment. le pire avec les philippins, c'est qu'ils indiquent un chemin même quand ils ne savent rien. Après quelques tours de village, nous avons fini par trouver quelqu'un qui savait, nous avons garé les motos sur la route et nous nous sommes engouffré dans la jungle. Dix minutes de marches plus tard et nous avons trouvé la perle de l'île, sans personne dessus, avec un sable très blanc et une eau très chaude. Nous y avons passé le reste de l'après-midi, cherchant à pêcher à mains nues et à trouver des crabes, comme au bon vieux temps! Le soir, nous sommes même retournés à Road 66, principalement parce que nous n'avions rien d'autre à faire et que nous étions un peu lassés du billard du bar. Une dernière soirée avant notre départ de l'île.

Le lendemain n'a rien eu de glorieux pour moi, le départ fut reporté. Pourquoi? Je me suis réveillé avec un mal de tête, de ventre et une grosse fièvre. Une fois de plus, je passerai les détails mais j'étais vraiment très malade, la première fois depuis le début de mon séjour. Les filles du bar se sont bien occupé de moi, tout comme Tsubasa qui s'est sacrifié pour me mettre des serviettes glacées sur mon front. En début d'après-midi, je me sentais déjà mieux mais j'ai quand même dormi toute la journée. Le soir, nous sommes resté "à la maison" et le lendemain tout allait déjà mieux. Thierry et Tsubasa ont quand même pu bouger pendant cette journée, mais je suis resté au lit pour récupérer mes forces.

Le lendemain matin, toujours les deux soeurs du bar nous ont emmené au petit matin chez un de leur ami (un suédois de 60 ans) qui avait une maison en bord de mer, et après quelques nages, nous avons dégusté au petit-déjeuner de merveilleux poissons et des bonnes pièces de porc. Pas très européen mais délicieux malgré l'heure matinale! L'après-midi, nous avons continué notre virée en moto, mais rien d'extra, quelques plages. Le soir, il y avait la "disco" du village et tous les habitants s'étaient réunis pour danser au son des grosses enceintes assourdissantes. Nous les avons joint et après quelques musiques, nous avons assisté à une sort de concours de beauté, auquel participait une des soeurs de bar, une de nos nouvelles amies. Grâce sans doute à tout l'argent donné par les clients du bar, elle a gagné l'étape de la récoltes de fonds à but caritatif et grâce à un pari bien pensé de notre part, nous avons eu une nuit gratuite (mais chut, son patron ne le sais pas!)

Le dimanche fut une journée de voyage. Après le bateau pour revenir sur l'île de Cebu, nous avons repris un bus, climatisé cette fois-ci mais toujours aussi long, pour finalement atteindre Cebu City et sa guesthouse. c'est là-bas où nous avons assisté à la cruelle défaite du XV de France... Nous avons aussi rencontré deux allemands avec qui, après quelques parties de cartes, nous avons partagé un délicieux dîner dans un très bon restaurant philippin. Le lendemain nous avons visité le peu qu'il y a à voir à Cebu City, une superbe basilique, une cathédrale et la Croix de Magellan, car c'est là où il est mort, tué par les indigènes philippins au large de Cebu. Après ça, ne sachant quoi faire, nous nous sommes dirigé vers le salon de massage près de notre hôtel, où nous avions remarqué les prix incroyablement bas sur la façade. Ils l'étaient, et nous avons donc profité d'un massage d'une heure pour un peu moins de deux euros. Parfait pour clôturer ce petit voyage.

Un taxi, un avion et un taxi plus tard et nous voilà à la maison à Manille. Après 8 jours de voyage c'est aussi agréable de rentrer! En plus, ma maison va bientôt changer car je vais quitter mes pourtant sympathiques colocataires français pour une maison un peu plus internationale, mais je vous en parlerai sans doute un peu plus tard... Déménagement prévu pas plus tôt que samedi!


D'AUTRES PHOTOS SERONT AJOUTÉES UN PEU PLUS TARD, JE N'AI PAS ENCORE CELLES DE TSUBASA (ET IL EST JAPONAIS ALORS IL EN A BEAUCOUP!)


samedi 15 octobre 2011

Au premier semestre, j'ai (pas) beaucoup travaillé...

Et voilà, un semestre s'achève, les vacances arrivent, le temps de faire un petit bilan sur la partie scolaire de mon séjour... Et oui, je travaille! Enfin travailler c'est un bien grand mot, comme vous l'avez deviné, on ne part pas un an aux Philippines pour travailler comme un fous pendant un an. Pour ça, on peut rester en France. ici, le rythme de vie est plus cool, deux jours de cours par semaine, 14h de cours (dont 2 de sports) et beaucoup de temps passé à ne rien faire... Voici donc un petit résumé point par point de mes cours et de tout ce que j'ai fait à Ateneo pendant ce premier semestre.

MKT 101: Principles of Marketing
Ce cours là, c'est le cours d'étudiant à l'étranger par excellence. Seul hic, l'horaire, 7h30 du matin. Au début ça allait, je ne suis pas un lève tard, mais au bout de deux mois ça devient le cours que l'on veut sécher. En plus, c'est un peu le cours où on ne fait rien. La prof arrive 20min en retard, elle nous parle d'un Powerpoint pendant 30min tout en sachant que nous ne serons jamais interrogés dessus, et elle finit toujours 30min en avance, nous laissant vaquer à nos occupations pendant qu'elle fredonne du Rihanna. La seule notation de ce cours, c'est le projet de groupe, où nous devons créer un produit. Avec une chinoise et trois philippins, nous avons donc fait tout un gros dossier (105 pages tout de même) et décortiquant tout: l'industrie, le marché, la clientèle l'entreprise, etc. C'est un Pancake Pocket que nous avons créé, une sorte de sandwich de pancake avec dedans du chocolat ou de la confiture. Pas ultra passionnant mais ça s'est bien passé dans l'ensemble, même si travailler en groupe avec des philippins peut parfois s'avérer un peu compliqué. Ils s'y prennent toujours à la dernière minute, et te confient des tâches que tu ne peux (ou veux) pas accomplir à 23h la veille du jour J. Bref, parfois c'est pas mon truc...
Mon petit groupe de marketing, en mode "chic"

QMT 11: Business Statistics
Pour les connaisseurs de l'IÉSEG, ce cours est à peu près un remake de MQ2, avec peut être quelques trucs en plus à la fin. Autant dire que je n'ai pas eu trop besoin d'étudier, et j'avoue qu'écouter mon professeur pré-pubère (il devait avoir 22 ans...) lire ses PowerPoint n'était pas trop à mon gout..  En plus, chaque quiz et chaque examen étaient open books open notes, ce qui n'encourageait pas trop à réviser. Mes notes aux premiers quiz et examens ont été très bonnes, et comme après chaque examen, le prof "curve" les notes, il n'est pas trop dur d'atteindre un score très haut (bon allez je me la pète, j'ai déjà eu 100,86/100) A un mois de la fin du semestre, notre prof nous a parlé d'un concours de stats et pour nous inciter à participer, il nous a même donné quelques avantages. Rien que pour la participation, 10 points en plus (sur 100) sur tous les quiz, puis si on se qualifie pour la finale, 10 points en plus sur tous les Long Tests et si on arrive dans les trois premiers groupes, pas d'exam final! J'ai donc participé avec Rami, un ami de l'ASEC, l'assoc' qui s'occupe des étudiants étrangers, et Ria, une de ses amis. La plupart des élèves des 53 étant partis après 5 minutes de quiz (pour empocher les bonus) nous nous sommes qualifié pour la finale, et après quelques petites réponses nous avons fini 2ème, empochant ainsi un exemption d'examen final précieuse, ainsi que 5€ de cash price, Wouhou! Avec tous les bonus, je ne me fais pas vraiment de soucis. Quant au projet de groupe, je n'ai quasiment rien fait, mon groupe ne m'ayant pas demandé de faire grand chose. Je vais quand me^me pas réclamer du travail!

ACC20: Financial Accounting
Pour les connaisseurs de l'IÉSEG, ce cours est à peu près un remake de la compta de 1ère année, avec peut être quelques trucs en plus à la fin. La différence avec le cours d'avant c'est que ça reste dur, et que même avec open notes open books, et mes notes ont eu du mal à décoller. Au moment où je vous écrit, je ne suis toujours pas sûr de valider ces trois petits crédits, mais normalement ça devrait aller. J'aurais toujours mieux fait que Felipe, mon ex-voisin, qui a réussi à avoir 12/100 à son premier test, ce qui fut le record de l'université! Dans ce cours aussi, un travail de groupe pas passionnant, où j'ai juste fourni un peu plus de travail qu'en stats, mais sans m'épuiser non plus.

LS100: Organizational Behavior
Ce cours est assez équilibré entre un gros projet de groupe, des devoirs à rendre tout au long du semestre et des long tests sur les cours en eux mêmes. La prof était assez intéressante, le cours aussi mais le projet de groupe était vraiment affreux. J'étais d'abord dans un groupe qui a du changer trois fois d'entreprise et avec des filles qui ne se bougeaient pas, même si elles étaient toutes gentilles. Notre groupe a même été dissout et nous avons été répartis dans les autres groupes de la classe. Je me suis retrouvé dans celui de Rami (voir plus haut) un peu perdu, surtout qu'ils avaient quasiment tout fait et que je ne connaissais rien au projet. Cela s'est quand même bien passé et même la présentation finale n'a pas été ridicule.

PE 11: Futsal
Mes cours étant tous mardi et jeudi et démarrant à 7h30, la journée peut être très longue. On pourrait penser qu'un sport ne peut que me fatiguer mais juste avant l'heure du déjeuner, ce cours de futsal est un peu mon heure de détente. Les Philippins sont-ils forts en foot? Non, sauf un ou deux, mais sur trente élèves, ça fait pas beaucoup. Je ne me suis jamais senti aussi fort, mais du coup le coach nous a fait faire beaucoup d'exercices techniques, pas toujours passionnants. Après presque deux mois sans matchs, nous avons enfin commencé à vraiment joué, mais je n'ai pas vraiment été béni, je me suis retrouvé avec peut être les cinq joueurs de foot les plus maladroits des Philippines. C'est fou, il fallait que je voyage 10000km pour enfin me sentir fort en foot. Allez, je les excuse, c'est pas leur sport national, au prochain semestre ils me mettront la patée en basket!

Les cours c'est bien, les activités en dehors des cours c'est mieux. Beaucoup m'ont demandé ce que je faisais de mes journée quand je n'avais pas cours, ce qui représente cinq jour par semaine. D'abord, je dors, je récupère de mes réveils matinaux, mais pas que. 

Tennis
Le lundi, vendredi et samedi, je m'entraîne avec l'équipe de tennis. Je vous ai déjà dit à quel point le basket universitaire est pris au sérieux ici, cela s'applique également au tennis, en moindre mesure tout de même. Les entraînements sont très pris au sérieux par l’équipe, ils n'ont pas le droit d'en rater un seul et doivent aller à la salle de muscu au moins deux heures par semaine. Etant un étudiant étranger, je n'ai pas le droit de faire les matchs (je doute que j'aurais eu le niveau) et j'échappe donc aux souffrances de la musculation. J'y suis allé une fois et le coach, voyant mon physique de gaillard (comparé aux philippins bien sûr!) m'a fait plus que souffrir et j'ai gardé des courbatures pendant quatre jours. N'étant pas déjà un fan de la muscu, il n'est pas utile de préciser que je n'y suis pas retourné de tout le semestre. Mais les entraînements, j'y suis allé aussi souvent que possible. Le niveau est très bon, et j'ai donc pas mal progressé. En plus, on peut dire que la chaleur philippine m'aide à éliminer toutes les toxines de mon corps. Et oui, même en mangeant pas trop équilibré, j'ai perdu 6 kilos en trois mois...
La photo officielle de l'équipe, même si ils m'ont pas invité...

ALAC
Mais qu'est-ce que cet acronyme? C'est une association d'Ateneo, comme il y en a beaucoup. La différence avec les autres c'est qu'elle propose des cours gratuits d'espagnol, allemand, chinois et... français. Je suis donc devenu tuteur de français pour trois philippins, bénévolement. Bon j'avoue, au début ils m'avaient promis à manger, mais leur budget ne l'aurait pas supporté. J'ai donc appris les bases de notre belle langue à trois élèves, 1h30 par semaine. C'est moins évident que ça n'y parait, apprendre les bases des bases est un travail de longue haleine. Les prononciations ne sont pas les mêmes, quand ils sont absents ils deviennent complètement largués, mais ils étaient quand même très sympas. A la fin du semestre, je n'avais plus qu'une élève mais le travail qu'on a fait en un semestre, c'était quand même une petite fierté. Les nombres, les couleurs, les vêtements, les pièces de la maison, les animaux, tout y est passé! Une bonne expérience en tout cas!

Et voilà, le semestre se termine, déjà la moitié et bon dieu que ça passe vite! Je pars dimanche en voyage pour 8 jours et je reviens après pour rencontrer les nouveaux étudiants étrangers qui arrivent pour le 2nd semestre et aussi pour déménager. je ne change pas de pays, pas de ville, pas de rue, je déménagerai juste dans une maison à 100m de l'actuelle, avec un peu moins de français et un peu plus d'étrangers. Un nouveau semestre, une nouvelle aventure! :)

lundi 3 octobre 2011

Hong Kong

Partir en voyage en Asie quand on a 18 ans, c'est pas toujours facile. Partir en voyage seul quand on a 18 ans, ça l'est encore moins. Jeudi soir, je suis donc parti seul pour l'aéroport, après une semaine écourté par le passage du typhon Pedring (voir article précédent). Tout s'est bien passé, j'étais bien en avance, les embouteillages de Manille ne m'ayant pas retardé. Je suis monté dans l'avion où j'ai patienté 30 minutes avant d'apprendre que nous n'allions pas décoller... La faute à qui? Toujours ce foutu typhon Pedring (ou Nesat pour les non-philippins, allez savoir pourquoi!) qui après avoir détruit une partir de Manille a eu la bonne idée de me suivre à Hong-Kong!
Une longue queue à laquelle j'ai échappé bien vite!
 Heureusement, j'avais commencé à taper la discute avec mes voisins d'avion, une indienne et un sri-lankais d'une soixantaine d'années qui vivaient à HK depuis 25 ans et qui rentraient de voyage aux Philippines. Ils ont fait passer le temps et comme nous n'avions pas de bagage en soute, nous avons pu nous faufiler rapidement au comptoir de notre compagnie bien-aimée, CebuPacificAirline. La queue fut courte et la sentence fut rapide: vol reporté au lendemain matin, à 5h40 pour mes nouveaux amis qui dormiront à l'aéroport, et à 7h55 pour moi qui suis rentré tout penaud à la maison... J'ai eu quand même plus de chance que d'autres amis des Philippines qui étaient partis plus tôt pour HK et qui n'ont pas pu atterrir (et qui ont même failli se crasher) pour finalement repartir sur Manille...
Après une soirée morose, où j'ai tout de même pu skypé (remontage de moral) je suis parti de la maison à l'aube pour rejoindre l'aéroport, sans encombres. Tout s'est bien passé cette fois-ci, j'étais même un peu trop en avance et j'ai dû lire un livre de Marc Lévy que j'avais pris pour ne pas m'ennuyer. Je suis donc arrivé à Hong-Kong, où j'avais rendez-vous avec Barnabé, un étudiant de Dauphine en échange pour un semestre à HK, et qui était venu quelques semaines plus tôt chez nous à Manille. Mon portable philippin ne marchant pas dans les contrées lointaines, j'avais convenu d'un rendez-vous dans un café près de l'arrêt du bus que je devais prendre en arrivant à l'aéroport. J'avoue que je n'étais pas trop rassuré car je n'avais aucun moyen de le joindre si j'étais perdu ou je ne sais quoi! Heureusement, ses indications étaient claires et j'ai pu le retrouver sans trop de difficultés.
Il m'a donc guidé jusqu'à son appartement, qui est situé sur l'île principale, en plein coeur de la ville. Je pensais que Hong-Kong allait être très moderne, presque aseptisée, mais la ville a quand même un côté très chinois. 
Bien sûr, ça change de Manille qui est un peu en bordel mais c'est aussi très étouffant, les buildings sont très hauts et on manque un peu d'air. Je me suis donc installé dans l'appartement de Barnabé, qui a gentiment bien voulu m'accueillir pour la nuit et nous sommes allé manger dans un restaurant typique, très simple mais très bon, et bondé, comme tous les restaurants de Hong-Kong. C'est un peu spécial de se retrouver en face de deux chinois, juste pour remplir le restaurant au maximum!
Ensuite, comme Barnabé avait cours, j'ai rejoint Charlotte, une amie de Lille, qui passe un an comme moi à l'étranger. Comme je n'avais pas de portable, nous avons encore fixé un rendez-vous à heure fixe et encore un fois, j'ai réussi à la trouver. Elle m'a fait le plaisir de visiter la ville toute l'après midi. Nous sommes allé en haut du Victoria Peak, un beau point de vue pour voir la ville et puis nous nous sommes promenés tout simplement dans les rues vivantes de Hong Kong. Nous sommes aussi allé près de son université, située un peu plus à l'écart mais aussi dans un quartier plus calme, où elle m'a fait visité sa minuscule chambre qu'elle partage avec une coloc' chinoise. Après avoir retrouvé une de ses amies, nous sommes parti à la recherche d'une tente pour l'excursion du lendemain. Si se déplacer à Hong Kong est assez aisé, demander son chemin ne l'est guère. Peu de gens parlent anglais mais ils sont tout de même sympathiques et essaient de nous aider. Après plusieurs tentatives, nous avons trouvé le magasin recherché au cinquième étage d'un building, où nous avons acheté des petites tentes pas chères du tout.
Charlotte, ma guide et amie, dans un petit parc
Pour le dîner, nous avons retrouvé Barnabé et nous sommes allé manger dans un centre commercial, où la cuisine chinoise a eu raison de mon estomac. Les portions étaient assez monstrueuses mais délicieuses, et j'ai pris le temps de savourer ce délicieux repas, même si le difficile usage des baguettes ne me donnaient pas trop le choix de la rapidité. Après ce repas, nous sommes allé rejoindre Quentin, un dinardais, lui aussi étudiant à l'Ieseg en 4ème année, et vivant à HK (le monde est petit!) J'ai donc découvert les nuits de Hong Kong, et Lang Kwai Fong, la rue où tous les jeunes occidentaux se rejoignent pour faire la fête le soir. Un grand contraste avec nos soirées philippines où nous sommes les seuls "blancs"!
Une équipe de randonneurs aguerris!
Le samedi, une journée de randonnée avait été planifiée par Charlotte. Avec elle et Quentin, quatre autres français étudiants et deux norvégiens. Nous sommes passé faire les courses pour rassembler les victuailles nécessaires à notre périple, et après un bon gros Macdo, nous sommes partis dans le métro, puis un bus, puis un autre bus, pour finalement arriver au début d'un sentier de randonnée.

Le mot sentier pourrait prêter à confusion car les chinois ont transformé ça en un chemin bétonné ce qui a bien facilité la tâche. Premier fait choquant, le silence de mort qui régnait dans les montagnes des Nouveaux Territoires, terres encore épargnées par l'ogre urbain qu'est Hong Kong. Nous sommes parti sacs sur le dos, à une allure conséquente, bravant les montées pentues en passant par des maisons désertes et une végétation dense, surplombant des paysages un peu étonnant quand on se rappelle que nous étions toujours techniquement à Hong Kong.
En fin d'après-midi, nous sommes arrivé sur la plage où nous allions passer la nuit. Tout autour, toujours les montagnes et une sorte de rivière sur le côté, que nous avons dû traverser sur un petit pont miteux. Nous avons commencé à monter les tentes quand un chinois nous a conseillé de les planter plus loin car quand la mer monterait, le niveau de la rivière s’élèverait sur notre emplacement, ce qui serait fort fâcheux!



Un jour après, un peu plus sales...
Nous sommes aussi allé chercher du bois aux alentours, ce qui ne fut pas chose facile, malgré la végétation abondante. je ne sais pas si c'est les habituels campeurs qui avaient volé toutes les réserves de bois sec mais il n'y avait presque que des racines. En montant nos 3 petites tentes,  les norvégiens ont commencé à allumer le feu tant bien que mal, luttant contre les bourrasques de vent qui essayaient en vain de compromettre notre dîner. La nuit tomba et nous nous sommes rassemblé autour de notre feu de joie. Nous avions fait des réserves conséquentes de chips et de viande, que nous avons commencé à cuire. Bien entendu, nous n'avions pas de grille de barbecue, mais nous avons commencé à piquer les bouts de poulets avec des baguettes chinoises (ingénieux n'est-ce pas?) et à cuire des tranches de boeuf dans du papier aluminium disposé en suite sur les braises de notre maigre feu. Presque rassasiés, mon idée du matin d'acheter des marshmallows s'est avérée très utile et on peut dire que ce petit feu devint un vrai feu de joie! La soirée fut longue et nous nous sommes couchés dans nos petites tentes, se faisant dévorer par la dizaine de moustiques qui étaient venu nous tenir compagnie.
Le matin, le soleil nous réveilla assez tôt mais nous avons encore pu nous délecter des premiers rayons du soleil en dormant sur nos serviettes. Un petit bain dans la mer nous a finalement définitivement revigoré, surtout moi avec l'eau très fraîche comparée à celle des Philippines (celle là ne devait être qu'à 25°C environ) Un petit sandwich plus tard et nous voilà reparti sous la fine pluie qui nous accompagnera jusqu'à la fin de la journée. Une pluie pas assez fine pour nous empêcher de marcher, mais assez forte pour nous rendre tout mouillés et rendre le chemin glissant. Le chemin chinois bétonné fut épargné, mais quand nous avons voulu rejoindre des petites chutes d'eau un peu en dehors du circuit, les rochers se sont avérés très glissants. Heureusement, le jeu en valait la chandelle, et après avoir marché quelques mètres sur les pierres glissantes, nous sommes arrivés aux petites chutes d'eau, où un groupe de jeunes buvaient du vin avec de la musique, très original pour un endroit pareil. L'eau y était un peu plus fraîche et sombre que dans la mer mais aussi plus propre et nos corps tous sales en avaient bien besoin. Un grand saut plus tard et nous voilà reparti sur le chemin, plus sales et humides que jamais, mais aussi plus proches de l'arrêt de bus. Nous le rejoignons 30 minutes plus tard, après avoir croisé mes deux amis des philippines (ceux de l'avion en retard) et un taureau avec le derrière en sang.
Le petit bus nous fit beaucoup de bien et nous nous sommes retrouvé dans une sorte de port balnéaire. Le déjeuner fut frugal dans un très bon restaurant et en dessert, la gaufre "HK Style" (beurre, peanut butter et sucre) a eu raison de notre appétit. Le ventre proche de l'explosion,  j'ai donc fait mes adieux à tout ce joli groupe dans le métro pour rejoindre Barnabé, chez qui j'avais laissé quelques affaires. Après avoir découvert Hong Kong de jour dans le bus, je l'ai admiré de nuit au retour, et ses gratte-ciels tout illuminés.
Mais apparemment, ce voyage solitaire était sous le signe de la malchance dans les aéroports. Cette fois-ci, mon avion était à l'heure, mais l'hôtesse à terre ne voulait pas imprimer mon ticket d'embarquement parce que je ne pouvais pas lui prouver que j'allais sortir des Philippines et elle me jurait que le bureau de l'immigration philippin me le réclamerait et ne me laisserait pas rentrer. J'avais beau avoir raison, la procédure chinoise est très stricte, et après m'avoir menacé de ne pas me laisser voyager, puis de m'obliger à racheter un billet, j'ai finalement imprimé mon billet du mois de mars pour qu'ils me laissent enfin partir en paix. Dans l'avion, j'ai pu finir le Marc Lévy tout humide et pas très passionnant et j'ai retrouvé un japonais en échange dans mon université. Nous avons donc partagé un taxi, qui nous a fait une belle frayeur. Il était assez spécial et assez dur en affaire pour négocier le prix, et après nous avoir dit qu'il allait prendre de l'essence, il s'est engouffré dans une ruelle sombre, puis dans un garage assez délabré. Plus de peur que de mal, le garage était bel et bien une station essence et nous sommes finalement arrivés sans encombres!