dimanche 26 février 2012

Hundred Islands ou comment camper et faire du kayak au paradis...

Cette dernière semaine fut pleine de rebondissements... Tout d'abord, après trois superbes semaines, mes parents sont rentrés en France. Ensuite, la saison des examens bat son plein, et j'en ai eu deux cette semaine, ce qui ne m'était pas arrivé depuis 6 mois, alors bonjour le gros stress!!! Et comme mon dernier examen est programmé lundi, il me reste exactement 4 semaines aux Philippines, pile assez pour faire un stage ouvrier, que je commencerai mardi à Davao. Pourquoi je redis tout ça? Parce que tous ces évènements font que je passe mes derniers moments à la maison (à Manille) et que tout va très vite. Il faut commencer à dire au revoir (voire adieu), préparer ses affaires, gérer la fin de l'université, remplir les papiers de stage, etc. Mais ce week-end, j'ai tout de même décidé de prendre l'ai, et comment!

Des étudiants avaient prévu un petit week-end dans le parc national de Hundred Islands et je me suis volontiers joint à eux, n'ayant rien à faire de mon week-end, surtout que la plupart des gens étaient partis en voyage. Nous sommes partis à 10 jeudi soir, ou plus exactement vendredi matin, car le bus était à 4h30. Six heures plus tard, après beaucoup d'arrêts et pas énormément de sommeil, nous voilà en face du parc. Commença une longue période de discussions et négociations sur le bateau, les kayaks, les tentes, etc. Finalement, après un déjeuner au sari-sari du coin, nous sommes partis dans notre bateau, passés prendre nos kayaks, que nous avons ensuite remorqué jusqu'aux îles.

Panorama des îles
En kayak chargé de sacs pour atteindre NOTRE île
Eh oui, Hundred Islands, comme vous l'aurez deviné, c'est plein de petites îles, 123 si je ne m'abuse, et c'est magnifique, surtout quand le soleil brille comme ce week-end. Nous nous sommes d'abord arrêtés sur une première, où il y avait un beau point d'observation en haut des marches, puis nous avons évité une plage pleine de philippins, pour arriver à notre destination finale. Finale, c'est un bien grand mot car il n'y avait qu'un petit lopin de plage et après renseignements, nous devions pour monter la tente, et nous devions la démonter à 6h du matin le lendemain pour ne pas déranger les touristes, autant dire que ça ne nous a pas beaucoup plu! Heureusement, en face, une petite île sauvage, avec une belle plage, n'attendait que nous. Pour l'atteindre par contre, nous avons dû faire de nombreux allers-retours pour amener les sacs, la nourriture, la tente, les bidons d'eau, mais aussi les passagers.
La plage où nous avons installé notre campement
Un joli coup de soleil en kayak!

Le soleil brillait, la mer était calme, l'eau cristalline, alors le kayak dans ces conditions n'est qu'un instant de pur plaisir! Nous avons cependant dû nous mettre un peu au boulot car la nuit allait tomber dans deux heures et il nous fallait ramasser du bois, monter la tente, et installer tout. De plus, comme c'est une petite île surement volcanique, les rochers sont particulièrement tranchants et pas évident de faire la grimpette pour ramasser trois brindilles toutes sèches. Au bout d'une demi-heure, nous étions bien sales, un peu écorchés, mais un bon bain nous a revigoré!

Au coin du feu
Ensuite, certains d'entre nous avons pris les kayaks pour partir pêcher avec des cannes à pêche toutes neuves. Le courant était fort mais le poisson peu présent. Seuls deux poissons furent attrapés, mais ils étaient trop beau et pas assez comestible. Peu importe, le paysage et le coucher de soleil étaient splendide. La nuit tombant, le feu fut installé, allumé, et nous nous sommes réunis autour pour manger, des saucisses grillés, des toasts au thon, des marshmallows et même des bananes fourrées au chocolat, grand luxe! Le ciel était entièrement dégagé et avec le peu de civilisation (et donc de lumière) qui nous entourait, il y avait vraiment un paquet d'étoiles! A minuit, nous nous sommes jetés à l'eau, pour nager avec des sortes de planctons phosphorescents, qui brillait de milles feux à chaque mouvement de notre part, intriguant mais aussi magique...
Dur dur les révisions des finaux!
Le matin, c'est principalement la chaleur qui nous a réveillé, car le soleil tapait fort, très fort, preque trop fort. Nous avons fait un peu de kayak mais le soleil tapait vraiment fort, alors j'ai passé presque toute la journée dans l'eau... Nous avons réussi à trouver un coin d'ombres sur un rocher mais bon, c'était pas le plus confortable! A 16h, les épaules rougies, le bateau est revenu nous chercher et nous sommes rentré sur la terre ferme, où après avoir négocié durement pour les kayaks, nous avons repris le bus. Un petit pork adobo avant de partir et le tour est joué, le voyage s'est assez bien passé, majoritairement à dormir pour ma part.


En clair, c'était un week-end vraiment extra, au bout du monde, un peu Koh-lanta sur les bords, que des bons moments pour ce qui sera peut être mon dernier voyage aux Philippines...

jeudi 23 février 2012

Avant que Popa et Moman partent: Sortie du Dimanche au lac Taal et Mardi Gras

Après notre beau voyage culinaire à Davao, nous avions bien besoin de faire un peu brûler les graisses. Le week-end approchant, mes parents avaient donc décidé de partir deux jours à Tagaytay, notamment pour la lac Taal, où j'étais allé cet été. Comme j'avais un examen d'économétrie le lundi soir, j'avais prévu de les laisser se balader en amoureux comme ça je n'aurais pas eu besoin de m'occuper d'eux pendant mes douloureuses révisions. Mais bien sûr, comme vous vous en serez doutés, ça ne s'est pas passé comme ça!

 L'élément perturbateur? Maud, ma voisine de la Unit C, qui s'avère être la soeur d'une connaissance (maintenant ami) qui est en couple avec une de mes meilleures amies à l'iéseg à Lille! (oui oui c'est très simple!) Cette petite Maud, tout à fait charmante, n'était jamais allé au lac Taal de sa vie et sachant que mes parents y allaient, elle avait bien envie de leur demander d'y aller avec eux. Armée de courage, c'est ce qu'elle a fait mais sa joie fut vite gâchée quand mes parents lui ont dit qu'ils allaient passer la nuit là-bas! En effet, déjà que c'est pas top de partir en week-end avec des parents (inconnus) d'amis mais alors s'il faut passer la nuit avec eux.... Pris de pitié, tel un preux chevalier, je l'ai secourue et lui ai proposé que l'on y aille tous ensemble mais que nous Maud et moi) rentrerions le dimanche soir, faisant le voyage dans la journée. L'économétrie pourra bien attendre quelques heures!
Descente en bolide!
C'est ainsi que le dimanche, nous sommes partis tous les 4 à Cubao pour prendre le bus. Moi qui y étais déjà allé, je ne pouvais même pas les guider car la dernière fois, j'avais pris la voiture... Le trajet ne fut pas trop long mais assis du mauvais coté avec le soleil, Maud et moi avons bien rôti et commencé dès l'aube à brûler les calories!
Arrivés à Tagaytay, nous n'avons eu aucun mal à trouver deux petits tricycles pour descendre la montagne vers le lac. Ce fut une très belle descente car chose étonnante, notre tricycle était décapotable, ce qui fait que nous avons pris le vent et les paysages en pleine face.
En haut du volcan, au bord de la falaise
"Lavez-vous le regard, ne voyagez pas comme des valises." Cette phrase, prononcée par ma maman pendant toute mon enfance, prend tout son sens dans un jour comme celui là, tout autant qu'en moto à Siquijor ou en bateau à Palawan. Contrairement à la dernière fois, le soleil brillait mais contrairement à la dernière fois, il y avait du vent et donc de grosses vagues sur le lac. Moi qui avait promis à mes parents une eau...de lac, ils n'ont pas été déçus!
La traversée s'est tout de même bien passée, nous étions bien trempée mais bon, avec cette chaleur, difficile d'attraper froid! Notre bateau amarré, nous avons commencé l'ascension. Si vous ne comprenez pas tous les détails géologiques entre montagne, lac, montagne, etc, rappelez vous que la lac Taal est un lac dans un petit volcan qui est dans un lac qui est dans un gros volcan... La partie randonnée ne se situe que que sur le petit volcan, pour aller voir le petit lac. Ça n'est pas un grosse marche mais il faut tout de même subir la chaleur, le soleil, et la poussière soulever par les sabots de chevaux maigrelets qui font grimper les touristes japonais en haut de la montagne. Malgré cela, les panoramas sont magnifiques! C'est d'ailleurs de beaux diaporamas que nous avons fait en haut avec l'appareil de Maud, sur la crête du volcan, avec d'un coté le lac bouillonnant et de l'autre la splendide vue sur le gros lac et les gros volcans.

Ben dites donc, je suis suis deux fois sur la même photo!
Une demi-heure de descente et nous revoilà au bateau. Encore un peu de vagues, d'eau dans la face, une bonne montée en tricycle et nous revoilà à Tagaytay. Affamés, j'ai fait essayé Jollibee (le McDo philippin, leader du marché!) à mes parents, mais aussi à Maud qui n'avait encore jamais essayé... Un petit doughnut pour les plus gourmands et Maud et moi sommes repartis en bus pour Manille. Nous avons surement pris le bus le plus simple et le moins cher, mais pas forcément le moins confortable. Bien sûr, pas de clim, mais le vent fait du bien. Seul soucis, le dimanche soir, tout le monde rentre de week-end et il y avait pas mal d'embouteillages, mais rien de trop grave quand même. Les parents sont restés au vert une nuit de plus mais pour Maud et moi, c'était une belle sortie du dimanche!


Crêpes Party, avec même du cidre et du vin!
Le mardi, c'était MARDI GRAS! Eh oui, j'ai beau être aux Philippines, je n'en reste pas moins breton.... Les crêpes étaient de rigueur et nous avions une invitée toute spéciale en la personne de Celina, la fille de Claude et Tess chez qui nous sommes allé à Davao. Les parents se souvenaient d'elle toute petite il y a 25ans, elle avait bien sûr grandi et comment! Un dîner très sympathique avec toute ma maison et Maud, qui ne peut décidément plus se passer de nous! (ou de la nourriture...)
Les traditions ont bien été respectées et aujourd'hui mes petits parents sont rentrés au pays, après trois belles semaines de voyages, rencontres et retrouvailles, un très bon séjour pour tous les trois!
Retrouvailles (ou rencontre pour ma part) avec Celina
Ce soir (enfin demain matin très tôt) je pars pour le parc naturel de Hundred Islands, qui comme son nom l'indique est composé de pleins de petites îles. Du kayak et du camping en perspective!
Après ça, encore un examen d'économétrie lundi soir, et puis mardi une autre aventure m'attend..... Eh oui, comme j'ai (déjà!) fini les cours, je vais faire mon stage ouvrier aux Philippines, et plus précisément à Davao, là où j'étais pas plus tard qu'il y a deux semaines. Parfait pour fini ce séjour en beauté.
Mais ne parlons pas de ça maintenant, il reste encore une beau mois!

samedi 18 février 2012

Popa et Moman aux Philippines: Encore Siquijor et Restos à Davao

Après 8 mois sans se voir, dont 5 mois qu'ils ont passé au Congo, mes petits parents m'ont rendu visite avant de repartir travailler en France. Après Noël, ça fait du bien de revoir de la famille et puis je ne les avait jamais quitté depuis aussi longtemps! Ils m'avaient demandé de leur concocter un petit programme, et c'est ce que j'ai fait: d'abord Siquijor, puis Davao pour retrouver des vieux amis du temps où ils travaillaient en Tanzanie.

Petite Partie de Tennis
Ils sont arrivés à Manille et après un jour dans la capitale, un peu de shopping au marché de Greenhills (les fake sacs, montres, vêtements et chaussures), nous sommes partis pour Siquijor. Au départ, je n'avais pas prévu de partir avec eux, d'autant plus que j'y étais allé deux fois, mais j'ai finalement succombé à la tentation de retrouver mon île préférée et puis je n'allais pas les abandonner alors qu'ils venaient d'arriver. Voyager avec ses parents, c'est aussi voyager avec un budget, pas illimité bien sûr, mais ça change quand même de d'habitude! Du coup, au lieu d'aller dans mon petit hôtel aux matelas fins, j'avais réservé dans un hôtel recommandé par tous les guides, avec des petits cottages en bois charmants, à deux étages. Le propriétaire, un japonais, est un fan de tennis et nous avons donc bien tapé la balle avec lui et ses employés, qui jouent tous les jours sur leur petit terrain de terre battue artisanale, se terminant rapidement par du gazon. 
Nous avons passé deux nuits dans cet hôtel, sans vraiment se balader à part sur la longue plage sous la fine pluie presque bretonne...  Le jour du départ pour partir à la visite de l'île, le cottage a commencé à grincer de partout. Maman m'a demandé d'arrêter de sauter au deuxième étage mais rien n'y a fait, la terre a tremblé. Pendant vingt secondes, rien de trop effrayant mais assez tout de même pour se rendre compte de ce qui se passait. Vous en avez peut être entendu parler de ce tremblementde terre aux infos, il a quand même fait une cinquantaine de morts à Dumaguete, là où l’aéroport est situé. Ce tremblement de terre a été suivi par de nombreuses répliques dans la journée et les jours qui ont suivi, mais rien de tout ça nous a empêché de profiter de ce voyage.

Non je ne suis pas en vacances!
Après deux jours passés à se reposer dans notre beau cottage, j’avais prévu de partir à la (re)découverte de l’île, et nous avons donc changé d’hôtel pour retrouver Czar’s Place, le petit hôtel où j’avais séjourné les deux premières fois. Au niveau standing, très différent, mais les employés se souvenaient de moi et étaient toujours autant adorables. Deux motos de louées et nous voilà partis sur les routes. Je ne savais pas comment Maman réagirait à la moto, mais cela fut plus facile que prévu. Bien sûr, au début, elle m’étouffait presque en me serrant, surtout dans les virages, mais elle a vite oublié et s’est rendu compte que les routes de Siquijor étaient tout de même bien vides de voitures et camions. Le ciel était toujours très couvert, et nous nous sommes arrêtés aux chutes d’eau de Cambugahay, toujours aussi pures et belles. Une petite baignade et nous sommes partis à l’assaut de la montagne, des petits virages, chemins en terre et grosses montées. Malgré les nuages, les beaux panoramas étaient toujours au rendez-vous et au sommet, nous nous sommes arrêtés dans un Butterfly Sanctuary, une petite serre où une famille élève et protège de nombreuses espèces de papillons. 
Nous sommes rentrés juste avant le coucher du soleil et nous avons fini la soirée au restaurant de Russel, que j’avais découvert lors de mon dernier voyage et qui nous avait accompagné faire griller du poisson sur la plage en décembre. Je ne savais pas s’ils allaient se souvenir de moi mais en me voyant, sa femme s’est jetée dans mes bras comme si j’étais son fils rentrant de la guerre. (je n’exagère pas du tout bien sûr !) La nourriture était toujours aussi bonne et en quantité laaargement suffisante, même pour des Gailly ! En plus, mes 6 voisins de l’Unit C étaient aussi là et j’ai donc fini la soirée avec eux, avec même un petit plongeon dans la piscine naturelle du village.
Le lendemain, comme le ciel s’était éclairci, j’avais tout de même prévu de passer un peu de temps sur les plages. C’est ce que nous avons fait, avec d’abord Kagasuan Beach, toujours aussi paradisiaque et déserte, seulement trois autres touristes pour se partager le sable blanc et la mer turquoise… Seul point négatif, le soleil qui tapait dur, et notre recherche désespérée d’un petit coin d’ombre pour se reposer. Ensuite, nous nous sommes arrêtés pour manger dans une sorte de cantine philippine, et nous sommes repartis pour une autre plage, cette fois-ci un peu plus développée, avec plongeoirs, cabanons et un hôtel, la plage où les philippins aiment passer leurs week-end. 
La fin de la journée approchant, nous avons continué le tour de l’île, s’arrêtant voir des belles mangroves et suivant la route au bord de l’eau puis traversant toutes les villes pour arriver à San Juan. Mais à 5km de l’arrivée, ne voyant plus Papa dans notre rétroviseur, nous avons fait demi-tour et l’avons retrouvé avec le pneu arrière à plat. La nuit commençait à tomber mais par chance, il y avait un réparateur à une centaine de mètres et nous avons passé une bonne heure là-bas en attendant de pouvoir repartir gonflés à bloc. Nous étions tout près du terrain de basket, et donc un peu au centre du petit village, et il y avait beaucoup d’enfants. Papa et Maman, se retrouvant comme des poissons dans l’eau en repensant à leur aventure africaine, ont commencés à chanter et danser, déclenchant des éclats de rire des parents et enfants. Nous sommes finalement restés une heure, mais le temps est passé très vite et nous sommes repartis sous la pleine lune, pour encore bien manger chez Russel. 
Le lendemain, c’était le départ donc rien de spécial ne s’est passé, le bateau et puis l’avion. Rien de spécial ? Mais si, à l’aéroport, en attendant de pouvoir check-in, un bruit d’hélico et des grosses bourrasques de vent et de poussière sont entrées dans le petit aéroport. Voyant une caméra près de l’hélicoptère, j’ai demandé à un garde si c’était quelqu’un de connu, et il s’est avéré que c’était le président des Philippines, monsieur Noynoy Aquino en personne ! Moi qui n’avait jamais vu de président avant de venir ici, c’est donc le deuxième à mon palmarès, après celui de la Corée du Sud croisé dans Ateneo.

Le jeudi, il a quand même fallu que je me remette au boulot. Une journée de cours normale, et le soir nous avons diné chez des amis de mes parents, rencontrés à Saint-Briac (Bretagne) l’été dernier, et qui vivent à Manille. Nous avons tous dormi là-bas, car leur maison était tout près de l’aéroport.
Retrouvailles avec Claude, Tess et leur fils Alex
Eh oui, nous repartons encore une fois, mais cette fois-ci à Davao, au sud des Philippines, sur l’île de Mindanao, connue pour ses groupuscules terroristes islamistes (le MILF qu’ils s’appellent…), qui réclament l’indépendance de cette région à coup de bombes et de kidnapping. Pas d’inquiétude bien sûr, Davao est dans la partie safe de l’île ! Et puis quand on connait du monde là-bas, il y a encore moins de problème. Nous avions été invités par Claude et Tess Le Neindre, deux amis de longue date de mes parents, rencontrés quand Papa travaillait avec Claude en Tanzanie, il y a plus de 25 ans. Ils avaient repris contact grâce à internet il y a peu, et s’étaient promis de se revoir quand ils viendraient me rendre visite.

Claude's Café, un paradis culinaire!
Quelle bonne idée ils ont eu. Il s’avère que cet ami tient le meilleur restaurant de Davao, "Claude’s Café", avec de la gastronomie française comme je n’en avais pas mangé depuis 8 mois. Pendant 5 jours, matin midi et soir, nous avons mangé comme des rois, avec en prime de la grande qualité et quantité ! Le rêve ! Comme dirait Papa, « En 5 mois au Congo, j’ai perdu 5 kilos, mais je les ai repris en 5 jours à Davao ! ».






Nous avons aussi passé deux jours sur une petite île au large de la ville, dans un cadre on ne peut plus charmant. Nous étions les seuls clients dans le resort, qui disposait d’une petite plage et de nombreuses cabanes en bois. 
Le lieu de notre belle escapade

Lecture au soleil
Le pot d'accueil
Elle est pas belle ma chambre?
La décoration, dans le jardin ou les chambres, était d’un goût parfait, il y avait un salon avec plein de coussins dans une grosse cabane ouverte. Tandis que mes parents dormaient dans un beau cottage, j’ai dormi dans une "open-air cabana" qui comme son nom l’indique, était complètement ouverte sur l’extérieur, sans fenêtre. 
Le salon












Pareil dans la salle de bain où la douche en galets était à ciel ouvert, avec les tuyaux couverts de bambous Avec la moustiquaire au-dessus de mon lit, c’était une vraie chambre de lune de miel, mais bon pour le coup j’étais seul avec mes parents… La nourriture était aussi très bonne et très familiale, sur une grande table en bois massif avec des petits rideaux blancs tout autour. Le temps n’a pas été très clément, il a beaucoup plus mais le cadre était si agréable que ça n’était plus trop grave. Le soir, nous avons regardé un petit film dans le beau ‘salon’ et je suis allé me coucher dans ma belle cabane, entendant les arbres et la pluie, le rêve !

La salle à manger













Le lendemain, le temps a été plus clément et nous avons pu profiter d’une belle baignade et d’une petite balade en kayak pour voir le petit village de pêcheurs pas très loin. Nous sommes repartis un peu plus tard pour Davao et retrouver Tess et Claude, pour un dîner organisé avec la famille philippine de Tess. La pluie tombant, plusieurs membres de sa famille ne sont pas venus et le buffet préparé était donc bien trop grand pour nous, mais bon, je ne me plains pas !


Même pas peur!
Le lundi, nous avons visité les alentours de Davao et Ivan, le frère de Tess, nous a emmenés voir des beaux parcs animaliers, avec un peu de tout et en guest star, l’aigle des Philippines, le plus large au monde ! En rentrant, nous avons été un peu secoués car notre ami Claude était à l’hôpital car il avait eu une chute de tension. Plus de peur que de mal, mais quand même une grosse inquiétude.
De plus, le moment n’était pas parfaitement choisi car le mardi, c’était la St-Valentin, et aux Philippines, on ne rigole pas avec ça. Tout le monde se la souhaite, il y a des cœurs et des fleurs de partout, et les bons restaurants comme le Claude’s Café font salle comble. Le médecin avait prescrit du repos mais pas possible ce jour-là pour Claude, inarrêtable quand il s’agit de son excellent restaurant. Nous avions proposé notre aide pour la soirée, car les réservations affluaient, mais Tess et Claude nous avait dit que tout allait bien, qu’ils avaient des employés en extra pour les aider et qu’ils n’auraient pas besoin d’aide. La réalité fut bien différente car ils furent vite bien débordés, les clients du premier service prenaient leur temps et d’autres attendaient, il a fallu dresser des tables dehors. Papa aidait derrière le bar à tout débarrasser, Maman accueillait les gens et essayait de leur faire comprendre qu’il fallait attendre un peu avant de trouver un table, même si ils avaient réservé, et moi je courrais un peu partout, surtout dehors car il n’y avait qu’une serveuse pour 6 tables, je servais, accueillais, débarrassais, m’excusais pour l’attente. Je ne connaissais pas complètement le fonctionnement du restaurant, surtout pour la prise de commandes, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu, couru un peu partout, demandant de l’aide et essayant de ne pas tomber avec plein d’assiettes dans l’escalier, et au final ça s’est assez bien passé. A 23h, après 4h de travail intense, nous avons enfin pu tous souffler e apprécier un bon diner !
Avec la famille de Tess

Le moment des adieux est arrivé, nous sommes partis le lendemain après un excellente semaine, pleine de bons moments de retrouvailles, des beaux paysages, de l’excellente nourriture et donc une belle semaine pour des Gailly !

Il a fallu enfin retourner à Manille, pas évident pour moi qui depuis le 24 janvier avait passé 18 jours en voyage contre… 5 jours à Manille. Mais même ici, on passe de bons moments, les parents on fait une conférence sur l’estime de soi avec la communauté francophone de Manille et hier nous sommes allé voir Mamma Mia !, une vraie réussite ! (un petit aperçu de ce qu'on a vu, pour finir en musique!)

mercredi 1 février 2012

Partir un an aux Philippines: Cadeau ou Fardeau?

Ce petit message est à destination de tous les Iéseg qui pensent peut être parti à l'étranger l'année prochaine, mais plus particulièrement à ceux qui songent à partir aux Philippines... N'hésitez pas à le partager à vos amis (sauf si vous voulez pas qu'ils piquent votre place), cela devrait éclairer certaines personnes, même si bien sûr, ce n'est que mon avis personnel!
Alors, comme vous l'aurez surement deviné, je suis actuellement aux Philippines, où je passe ma deuxième année depuis juin dernier et jusqu'à fin mars. Si vous êtes en plein cours de compta, ne vous arrêtez pas de travailler, les Philippines c'est dingue de dingue, c'est tout ce qu'il faut retenir... Cependant, c'est peut être pas trop adapté pour tout le monde... Je vais faire des simples cotés positifs et négatifs pour m'expliquer...


Les +
- Les tropiques, c'est quand même pas mal pour passer un an à l'étranger... Avec 7107 îles, les Philippines n'auront pas fini de vous impressionner, tout y est: plages paradisiaques, rivières, montagnes, etc. Plein de bons voyages en perspectives donc, plein de choses à voir tout autour, et même dans le reste de l'Asie! En plus, c'est possible de répartir ses 12h de cours hebdomadaires en deux jours, mardi-jeudi, pour avoir des longs weekends à la découverte de ce beau pays.
- Pour garder un compte en banque au beau fixe, il n'y a rien de mieux! La vie est vraiment pas chère: loyer à moins de 100€, un taxi à 4€, un repas à 1-2€, un billet d'avion A/R entre 20€ et 70€ dans les Philippines... Bref, pas de soucis à se faire de ce coté là, ayant calculé, c'est même moins cher de vivre ici qu'en France, billets d'avion France-Ph compris! Dites à Papa Maman que vous partez ici pour leur faire gagner de l'argent ils seront ravis.
- Les philippins sont sans aucun doute le peuple le plus accueillant d'Asie et peut être même du monde (pas facile de juger objectivement) Ils sont souvent flattés que l'on s'intéresse à leur pays et il y aura toujours quelqu'un pour vous aider à trouver un taxi, à retrouver votre chemin ou pour demander n'importe quel renseignements. 
- En transition avec les philippins, ils parlent anglais, ce qui est vraiment un atout, surtout si vous voulez improve your english! Dans la campagne, ils parlent un peu moins bien mais à Manille, pas de soucis à se faire, tout le monde maîtrise, et à l'université ils sont tous bilingues.
- Le niveau universitaire n'est pas si différent qu'en France, tout dépend des cours que l'on prend après... Par expérience, je sais que le cours d'économétrie est chaotique tandis que le Sport Business est assez tranquille... L'université en elle même est très bien, avec des arbres partout, un campus un peu à l'américaine. C'est la meilleure des Philippines et tous les fils de riches (mais toujours très intelligents) viennent faire leur études, et ils seront ravis de rencontrer des étudiants étrangers.
- La sécurité, contrairement aux idées reçues, est optimale. Je ne vais pas mentir, c'est pas le cas partout mais jamais on n'a besoin de fréquenter des endroits dangereux. Le quartier d'Ateneo est vraiment hyper safe (la nuit, je me sens plus en sécurité qu'à Lille) mais je sais que celui près de La Salle, l'autre université, est un peu moins safe... En voyage, c'est pareil, les philippins sont un peu paranos mais tout se passe toujours très bien, je n'ai jamais eu de mauvais écho par rapport à la sécurité!
- Une vraie ambiance d'étudiant en échange. L'université n'a pas énormément de partenariats et il y a environ 80 étudiants par semestre, donc presque la moitié de français. Pas cool pour apprendre l'anglais? Sauf si vous faites l'effort de vivre avec des étudiants d'autres nationalités, ça ne manque pas! L'avantage est qu'il est facile de connaitre tout le monde et qu'il y a vraiment un très bon esprit entre étudiants étrangers. On vit ensemble, on mange ensemble, on fait la fête ensemble, on voyage ensemble et tout cela donne un résultat haut en couleurs. Il y en a pour tous les goûts: les fêtards, les studieux, les hippies, les backpackers, etc. Bref, vous trouverez forcément du monde avec qui vous amuser. L'auberge espagnole, c'est possible à Manille!


Les -
- La vie philippine est bien différente de la vie occidentale, et même si les américains ont bien changé le pays, il faut quand même s'y préparer. Après, il est aussi possible d'avoir un train de vie européen, les philippins adorent les produits importés, mais si c'est ce que vous cherchez, les Philippines ne sont peut être pas la meilleure destination pour vous... La pauvreté n'est pas non plus ultra-choquante, en tout cas pas là où on vit, mais il ne faut pas être trop superficiel on va dire!
- Manille (Quezon City aussi, la vraie ville d'Ateneo) c'est pas une ville de rêve, c'est pollué, bruyant et il n'y a pas grand chose à faire quand on reste ici les weekends. Mais bon, il y a toujours du monde pour s'amuser  et ne pas déprimer...
- C'est quand même bien loin de la France et pas évident pour rentrer, même à Noël car les prix des billets d'avion sont assez cher. A voir si vous pouvez tenir le coup...
- Les cours commencent début juin ici donc après vos finaux du 2nd semestre, vous vous préparez déjà à partir. Ça veut dire pas de vacances d'été et de stage, mais vous rattraperez tout ça l'année d'après (les cours finissent fin mars)
- Le climat est assez rude, il fait chaud en permanence, et humide de surcroît, alors il faut s'habituer à transpirer beaucoup dès qu'il faut marcher un peu et à affronter les clims qui marchent à pleins gaz... Mais on s'y fait, et puis c'est bon pour la santé!


Bilan
J'espère vous avoir informé, rassuré, convaincu de partir (ou non) pour cette merveilleuse destination que sont les Philippines. Si vous doutez toujours, prenez le temps de lire ce blog, ou si vous n'avez pas le temps, tapez juste 'Philippines' dand google images, de la bave sortira de votre bouche. Promis, c'est exactement comme sur les photos, pas de trucages. Je pense qu'il est évident que j'aime là où je suis et ce que je fais et que je le recommande vivement alors n'hésitez plus et choisissez: 
Ateneo de Manila University - Philippines


Bon courage pour les amphis! :)