samedi 18 février 2012

Popa et Moman aux Philippines: Encore Siquijor et Restos à Davao

Après 8 mois sans se voir, dont 5 mois qu'ils ont passé au Congo, mes petits parents m'ont rendu visite avant de repartir travailler en France. Après Noël, ça fait du bien de revoir de la famille et puis je ne les avait jamais quitté depuis aussi longtemps! Ils m'avaient demandé de leur concocter un petit programme, et c'est ce que j'ai fait: d'abord Siquijor, puis Davao pour retrouver des vieux amis du temps où ils travaillaient en Tanzanie.

Petite Partie de Tennis
Ils sont arrivés à Manille et après un jour dans la capitale, un peu de shopping au marché de Greenhills (les fake sacs, montres, vêtements et chaussures), nous sommes partis pour Siquijor. Au départ, je n'avais pas prévu de partir avec eux, d'autant plus que j'y étais allé deux fois, mais j'ai finalement succombé à la tentation de retrouver mon île préférée et puis je n'allais pas les abandonner alors qu'ils venaient d'arriver. Voyager avec ses parents, c'est aussi voyager avec un budget, pas illimité bien sûr, mais ça change quand même de d'habitude! Du coup, au lieu d'aller dans mon petit hôtel aux matelas fins, j'avais réservé dans un hôtel recommandé par tous les guides, avec des petits cottages en bois charmants, à deux étages. Le propriétaire, un japonais, est un fan de tennis et nous avons donc bien tapé la balle avec lui et ses employés, qui jouent tous les jours sur leur petit terrain de terre battue artisanale, se terminant rapidement par du gazon. 
Nous avons passé deux nuits dans cet hôtel, sans vraiment se balader à part sur la longue plage sous la fine pluie presque bretonne...  Le jour du départ pour partir à la visite de l'île, le cottage a commencé à grincer de partout. Maman m'a demandé d'arrêter de sauter au deuxième étage mais rien n'y a fait, la terre a tremblé. Pendant vingt secondes, rien de trop effrayant mais assez tout de même pour se rendre compte de ce qui se passait. Vous en avez peut être entendu parler de ce tremblementde terre aux infos, il a quand même fait une cinquantaine de morts à Dumaguete, là où l’aéroport est situé. Ce tremblement de terre a été suivi par de nombreuses répliques dans la journée et les jours qui ont suivi, mais rien de tout ça nous a empêché de profiter de ce voyage.

Non je ne suis pas en vacances!
Après deux jours passés à se reposer dans notre beau cottage, j’avais prévu de partir à la (re)découverte de l’île, et nous avons donc changé d’hôtel pour retrouver Czar’s Place, le petit hôtel où j’avais séjourné les deux premières fois. Au niveau standing, très différent, mais les employés se souvenaient de moi et étaient toujours autant adorables. Deux motos de louées et nous voilà partis sur les routes. Je ne savais pas comment Maman réagirait à la moto, mais cela fut plus facile que prévu. Bien sûr, au début, elle m’étouffait presque en me serrant, surtout dans les virages, mais elle a vite oublié et s’est rendu compte que les routes de Siquijor étaient tout de même bien vides de voitures et camions. Le ciel était toujours très couvert, et nous nous sommes arrêtés aux chutes d’eau de Cambugahay, toujours aussi pures et belles. Une petite baignade et nous sommes partis à l’assaut de la montagne, des petits virages, chemins en terre et grosses montées. Malgré les nuages, les beaux panoramas étaient toujours au rendez-vous et au sommet, nous nous sommes arrêtés dans un Butterfly Sanctuary, une petite serre où une famille élève et protège de nombreuses espèces de papillons. 
Nous sommes rentrés juste avant le coucher du soleil et nous avons fini la soirée au restaurant de Russel, que j’avais découvert lors de mon dernier voyage et qui nous avait accompagné faire griller du poisson sur la plage en décembre. Je ne savais pas s’ils allaient se souvenir de moi mais en me voyant, sa femme s’est jetée dans mes bras comme si j’étais son fils rentrant de la guerre. (je n’exagère pas du tout bien sûr !) La nourriture était toujours aussi bonne et en quantité laaargement suffisante, même pour des Gailly ! En plus, mes 6 voisins de l’Unit C étaient aussi là et j’ai donc fini la soirée avec eux, avec même un petit plongeon dans la piscine naturelle du village.
Le lendemain, comme le ciel s’était éclairci, j’avais tout de même prévu de passer un peu de temps sur les plages. C’est ce que nous avons fait, avec d’abord Kagasuan Beach, toujours aussi paradisiaque et déserte, seulement trois autres touristes pour se partager le sable blanc et la mer turquoise… Seul point négatif, le soleil qui tapait dur, et notre recherche désespérée d’un petit coin d’ombre pour se reposer. Ensuite, nous nous sommes arrêtés pour manger dans une sorte de cantine philippine, et nous sommes repartis pour une autre plage, cette fois-ci un peu plus développée, avec plongeoirs, cabanons et un hôtel, la plage où les philippins aiment passer leurs week-end. 
La fin de la journée approchant, nous avons continué le tour de l’île, s’arrêtant voir des belles mangroves et suivant la route au bord de l’eau puis traversant toutes les villes pour arriver à San Juan. Mais à 5km de l’arrivée, ne voyant plus Papa dans notre rétroviseur, nous avons fait demi-tour et l’avons retrouvé avec le pneu arrière à plat. La nuit commençait à tomber mais par chance, il y avait un réparateur à une centaine de mètres et nous avons passé une bonne heure là-bas en attendant de pouvoir repartir gonflés à bloc. Nous étions tout près du terrain de basket, et donc un peu au centre du petit village, et il y avait beaucoup d’enfants. Papa et Maman, se retrouvant comme des poissons dans l’eau en repensant à leur aventure africaine, ont commencés à chanter et danser, déclenchant des éclats de rire des parents et enfants. Nous sommes finalement restés une heure, mais le temps est passé très vite et nous sommes repartis sous la pleine lune, pour encore bien manger chez Russel. 
Le lendemain, c’était le départ donc rien de spécial ne s’est passé, le bateau et puis l’avion. Rien de spécial ? Mais si, à l’aéroport, en attendant de pouvoir check-in, un bruit d’hélico et des grosses bourrasques de vent et de poussière sont entrées dans le petit aéroport. Voyant une caméra près de l’hélicoptère, j’ai demandé à un garde si c’était quelqu’un de connu, et il s’est avéré que c’était le président des Philippines, monsieur Noynoy Aquino en personne ! Moi qui n’avait jamais vu de président avant de venir ici, c’est donc le deuxième à mon palmarès, après celui de la Corée du Sud croisé dans Ateneo.

Le jeudi, il a quand même fallu que je me remette au boulot. Une journée de cours normale, et le soir nous avons diné chez des amis de mes parents, rencontrés à Saint-Briac (Bretagne) l’été dernier, et qui vivent à Manille. Nous avons tous dormi là-bas, car leur maison était tout près de l’aéroport.
Retrouvailles avec Claude, Tess et leur fils Alex
Eh oui, nous repartons encore une fois, mais cette fois-ci à Davao, au sud des Philippines, sur l’île de Mindanao, connue pour ses groupuscules terroristes islamistes (le MILF qu’ils s’appellent…), qui réclament l’indépendance de cette région à coup de bombes et de kidnapping. Pas d’inquiétude bien sûr, Davao est dans la partie safe de l’île ! Et puis quand on connait du monde là-bas, il y a encore moins de problème. Nous avions été invités par Claude et Tess Le Neindre, deux amis de longue date de mes parents, rencontrés quand Papa travaillait avec Claude en Tanzanie, il y a plus de 25 ans. Ils avaient repris contact grâce à internet il y a peu, et s’étaient promis de se revoir quand ils viendraient me rendre visite.

Claude's Café, un paradis culinaire!
Quelle bonne idée ils ont eu. Il s’avère que cet ami tient le meilleur restaurant de Davao, "Claude’s Café", avec de la gastronomie française comme je n’en avais pas mangé depuis 8 mois. Pendant 5 jours, matin midi et soir, nous avons mangé comme des rois, avec en prime de la grande qualité et quantité ! Le rêve ! Comme dirait Papa, « En 5 mois au Congo, j’ai perdu 5 kilos, mais je les ai repris en 5 jours à Davao ! ».






Nous avons aussi passé deux jours sur une petite île au large de la ville, dans un cadre on ne peut plus charmant. Nous étions les seuls clients dans le resort, qui disposait d’une petite plage et de nombreuses cabanes en bois. 
Le lieu de notre belle escapade

Lecture au soleil
Le pot d'accueil
Elle est pas belle ma chambre?
La décoration, dans le jardin ou les chambres, était d’un goût parfait, il y avait un salon avec plein de coussins dans une grosse cabane ouverte. Tandis que mes parents dormaient dans un beau cottage, j’ai dormi dans une "open-air cabana" qui comme son nom l’indique, était complètement ouverte sur l’extérieur, sans fenêtre. 
Le salon












Pareil dans la salle de bain où la douche en galets était à ciel ouvert, avec les tuyaux couverts de bambous Avec la moustiquaire au-dessus de mon lit, c’était une vraie chambre de lune de miel, mais bon pour le coup j’étais seul avec mes parents… La nourriture était aussi très bonne et très familiale, sur une grande table en bois massif avec des petits rideaux blancs tout autour. Le temps n’a pas été très clément, il a beaucoup plus mais le cadre était si agréable que ça n’était plus trop grave. Le soir, nous avons regardé un petit film dans le beau ‘salon’ et je suis allé me coucher dans ma belle cabane, entendant les arbres et la pluie, le rêve !

La salle à manger













Le lendemain, le temps a été plus clément et nous avons pu profiter d’une belle baignade et d’une petite balade en kayak pour voir le petit village de pêcheurs pas très loin. Nous sommes repartis un peu plus tard pour Davao et retrouver Tess et Claude, pour un dîner organisé avec la famille philippine de Tess. La pluie tombant, plusieurs membres de sa famille ne sont pas venus et le buffet préparé était donc bien trop grand pour nous, mais bon, je ne me plains pas !


Même pas peur!
Le lundi, nous avons visité les alentours de Davao et Ivan, le frère de Tess, nous a emmenés voir des beaux parcs animaliers, avec un peu de tout et en guest star, l’aigle des Philippines, le plus large au monde ! En rentrant, nous avons été un peu secoués car notre ami Claude était à l’hôpital car il avait eu une chute de tension. Plus de peur que de mal, mais quand même une grosse inquiétude.
De plus, le moment n’était pas parfaitement choisi car le mardi, c’était la St-Valentin, et aux Philippines, on ne rigole pas avec ça. Tout le monde se la souhaite, il y a des cœurs et des fleurs de partout, et les bons restaurants comme le Claude’s Café font salle comble. Le médecin avait prescrit du repos mais pas possible ce jour-là pour Claude, inarrêtable quand il s’agit de son excellent restaurant. Nous avions proposé notre aide pour la soirée, car les réservations affluaient, mais Tess et Claude nous avait dit que tout allait bien, qu’ils avaient des employés en extra pour les aider et qu’ils n’auraient pas besoin d’aide. La réalité fut bien différente car ils furent vite bien débordés, les clients du premier service prenaient leur temps et d’autres attendaient, il a fallu dresser des tables dehors. Papa aidait derrière le bar à tout débarrasser, Maman accueillait les gens et essayait de leur faire comprendre qu’il fallait attendre un peu avant de trouver un table, même si ils avaient réservé, et moi je courrais un peu partout, surtout dehors car il n’y avait qu’une serveuse pour 6 tables, je servais, accueillais, débarrassais, m’excusais pour l’attente. Je ne connaissais pas complètement le fonctionnement du restaurant, surtout pour la prise de commandes, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu, couru un peu partout, demandant de l’aide et essayant de ne pas tomber avec plein d’assiettes dans l’escalier, et au final ça s’est assez bien passé. A 23h, après 4h de travail intense, nous avons enfin pu tous souffler e apprécier un bon diner !
Avec la famille de Tess

Le moment des adieux est arrivé, nous sommes partis le lendemain après un excellente semaine, pleine de bons moments de retrouvailles, des beaux paysages, de l’excellente nourriture et donc une belle semaine pour des Gailly !

Il a fallu enfin retourner à Manille, pas évident pour moi qui depuis le 24 janvier avait passé 18 jours en voyage contre… 5 jours à Manille. Mais même ici, on passe de bons moments, les parents on fait une conférence sur l’estime de soi avec la communauté francophone de Manille et hier nous sommes allé voir Mamma Mia !, une vraie réussite ! (un petit aperçu de ce qu'on a vu, pour finir en musique!)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire