Après 8 mois sans se voir, dont 5 mois qu'ils ont passé au Congo, mes petits parents m'ont rendu visite avant de repartir travailler en France. Après Noël, ça fait du bien de revoir de la famille et puis je ne les avait jamais quitté depuis aussi longtemps! Ils m'avaient demandé de leur concocter un petit programme, et c'est ce que j'ai fait: d'abord Siquijor, puis Davao pour retrouver des vieux amis du temps où ils travaillaient en Tanzanie.
Petite Partie de Tennis |
Nous avons passé deux nuits dans cet hôtel, sans vraiment se balader à part sur la longue plage sous la fine pluie presque bretonne... Le jour du départ pour partir à la visite de l'île, le
cottage a commencé à grincer de partout. Maman m'a demandé d'arrêter de sauter
au deuxième étage mais rien n'y a fait, la terre a tremblé. Pendant vingt
secondes, rien de trop effrayant mais assez tout de même pour se rendre compte
de ce qui se passait. Vous en avez peut être entendu parler de ce tremblementde terre aux infos, il a quand même fait une cinquantaine de morts à Dumaguete,
là où l’aéroport est situé. Ce tremblement de terre a été suivi par de
nombreuses répliques dans la journée et les jours qui ont suivi, mais rien de
tout ça nous a empêché de profiter de ce voyage.
Non je ne suis pas en vacances! |
Nous sommes rentrés juste avant le
coucher du soleil et nous avons fini la soirée au restaurant de Russel, que
j’avais découvert lors de mon dernier voyage et qui nous avait accompagné faire
griller du poisson sur la plage en décembre. Je ne savais pas s’ils allaient se
souvenir de moi mais en me voyant, sa femme s’est jetée dans mes bras comme si
j’étais son fils rentrant de la guerre. (je n’exagère pas du tout bien
sûr !) La nourriture était toujours aussi bonne et en quantité laaargement
suffisante, même pour des Gailly ! En plus, mes 6 voisins de l’Unit C étaient
aussi là et j’ai donc fini la soirée avec eux, avec même un petit plongeon dans
la piscine naturelle du village.
Le lendemain, comme le ciel s’était éclairci, j’avais tout
de même prévu de passer un peu de temps sur les plages. C’est ce que nous avons
fait, avec d’abord Kagasuan Beach, toujours aussi paradisiaque et déserte,
seulement trois autres touristes pour se partager le sable blanc et la mer
turquoise… Seul point négatif, le soleil qui tapait dur, et notre recherche
désespérée d’un petit coin d’ombre pour se reposer. Ensuite, nous nous sommes
arrêtés pour manger dans une sorte de cantine philippine, et nous sommes
repartis pour une autre plage, cette fois-ci un peu plus développée, avec
plongeoirs, cabanons et un hôtel, la plage où les philippins aiment passer
leurs week-end.
La fin de la journée approchant, nous avons continué le tour de
l’île, s’arrêtant voir des belles mangroves et suivant la route au bord de
l’eau puis traversant toutes les villes pour arriver à San Juan. Mais à 5km de
l’arrivée, ne voyant plus Papa dans notre rétroviseur, nous avons fait
demi-tour et l’avons retrouvé avec le pneu arrière à plat. La nuit commençait à
tomber mais par chance, il y avait un réparateur à une centaine de mètres et
nous avons passé une bonne heure là-bas en attendant de pouvoir repartir
gonflés à bloc. Nous étions tout près du terrain de basket, et donc un peu au
centre du petit village, et il y avait beaucoup d’enfants. Papa et Maman, se
retrouvant comme des poissons dans l’eau en repensant à leur aventure
africaine, ont commencés à chanter et danser, déclenchant des éclats de rire
des parents et enfants. Nous sommes finalement restés une heure, mais le temps
est passé très vite et nous sommes repartis sous la pleine lune, pour encore
bien manger chez Russel.
Le lendemain, c’était le départ donc rien de spécial
ne s’est passé, le bateau et puis l’avion. Rien de spécial ? Mais si, à
l’aéroport, en attendant de pouvoir check-in, un bruit d’hélico et des grosses
bourrasques de vent et de poussière sont entrées dans le petit aéroport. Voyant
une caméra près de l’hélicoptère, j’ai demandé à un garde si c’était quelqu’un
de connu, et il s’est avéré que c’était le président des Philippines, monsieur
Noynoy Aquino en personne ! Moi qui n’avait jamais vu de président avant
de venir ici, c’est donc le deuxième à mon palmarès, après celui de la Corée du
Sud croisé dans Ateneo.
Le jeudi, il a quand même fallu que je me remette au boulot.
Une journée de cours normale, et le soir nous avons diné chez des amis de mes parents,
rencontrés à Saint-Briac (Bretagne) l’été dernier, et qui vivent à Manille.
Nous avons tous dormi là-bas, car leur maison était tout près de l’aéroport.
Retrouvailles avec Claude, Tess et leur fils Alex |
Claude's Café, un paradis culinaire! |
Nous avons aussi passé deux jours sur une petite île au large de la ville, dans un cadre on ne peut plus charmant. Nous étions les seuls clients dans le resort, qui disposait d’une petite plage et de nombreuses cabanes en bois.
Le lieu de notre belle escapade |
Lecture au soleil |
Le pot d'accueil |
Elle est pas belle ma chambre? |
Le salon |
Pareil dans la salle de bain où la douche en galets était à ciel ouvert, avec les tuyaux couverts de bambous Avec la moustiquaire au-dessus de mon lit, c’était une vraie chambre de lune de miel, mais bon pour le coup j’étais seul avec mes parents… La nourriture était aussi très bonne et très familiale, sur une grande table en bois massif avec des petits rideaux blancs tout autour. Le temps n’a pas été très clément, il a beaucoup plus mais le cadre était si agréable que ça n’était plus trop grave. Le soir, nous avons regardé un petit film dans le beau ‘salon’ et je suis allé me coucher dans ma belle cabane, entendant les arbres et la pluie, le rêve !
La salle à manger |
Le lendemain, le temps a été plus clément et nous avons pu profiter d’une belle baignade et d’une petite balade en kayak pour voir le petit village de pêcheurs pas très loin. Nous sommes repartis un peu plus tard pour Davao et retrouver Tess et Claude, pour un dîner organisé avec la famille philippine de Tess. La pluie tombant, plusieurs membres de sa famille ne sont pas venus et le buffet préparé était donc bien trop grand pour nous, mais bon, je ne me plains pas !
Même pas peur! |
De plus, le moment n’était pas parfaitement choisi car le
mardi, c’était la St-Valentin, et aux Philippines, on ne rigole pas avec ça.
Tout le monde se la souhaite, il y a des cœurs et des fleurs de partout, et les
bons restaurants comme le Claude’s Café font salle comble. Le médecin avait
prescrit du repos mais pas possible ce jour-là pour Claude, inarrêtable quand
il s’agit de son excellent restaurant. Nous avions proposé notre aide pour la
soirée, car les réservations affluaient, mais Tess et Claude nous avait dit que
tout allait bien, qu’ils avaient des employés en extra pour les aider et qu’ils
n’auraient pas besoin d’aide. La réalité fut bien différente car ils furent
vite bien débordés, les clients du premier service prenaient leur temps et d’autres
attendaient, il a fallu dresser des tables dehors. Papa aidait derrière le bar
à tout débarrasser, Maman accueillait les gens et essayait de leur faire
comprendre qu’il fallait attendre un peu avant de trouver un table, même si ils
avaient réservé, et moi je courrais un peu partout, surtout dehors car il n’y
avait qu’une serveuse pour 6 tables, je servais, accueillais, débarrassais, m’excusais
pour l’attente. Je ne connaissais pas complètement le fonctionnement du
restaurant, surtout pour la prise de commandes, mais j’ai fait du mieux que j’ai
pu, couru un peu partout, demandant de l’aide et essayant de ne pas tomber avec
plein d’assiettes dans l’escalier, et au final ça s’est assez bien passé. A
23h, après 4h de travail intense, nous avons enfin pu tous souffler e apprécier
un bon diner !
Le moment des adieux est arrivé, nous sommes partis le
lendemain après un excellente semaine, pleine de bons moments de retrouvailles,
des beaux paysages, de l’excellente nourriture et donc une belle semaine pour
des Gailly !
Il a fallu enfin retourner à Manille, pas évident pour moi
qui depuis le 24 janvier avait passé 18 jours en voyage contre… 5 jours à
Manille. Mais même ici, on passe de bons moments, les parents on fait une
conférence sur l’estime de soi avec la communauté francophone de Manille et
hier nous sommes allé voir Mamma Mia !, une vraie réussite ! (un petit aperçu de ce qu'on a vu, pour finir en musique!)
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