vendredi 4 novembre 2011

Un petit tour dans les montagnes

Les Philippines, c'est pas que de la plage! Dans le Nord, il y a aussi plein de montagnes, pas aussi grandes qu'en France, mais qui se défendent bien. Ce voyage pas trop prévu s'est décidé à la dernière minute. Pourquoi? Il nous restait une bonne semaine de vacances avant le début du 2nd semestre et la perspective de moisir à Manille ne nous enchantait pas trop. Avec qui? Marie, la seule de mes collocs qui  était à Manille, mais aussi Julia et Fabian, deux allemands fraîchement arrivés pour le deuxième semestre et qui seront sous peu mes prochains voisins (plus de détails bientôt!)
Une équipe de choc!
Nous sommes donc partis dimanche soir pour Manila City et le terminal de bus, où nous avons réservé nos tickets pour le prochain départ trois heures plus tard. L'attente fut malgré tout comblée par une visite au Pizza Hut voisin qui nous a aussi rempli l'estomac avant un grand voyage de 8h en bus. Cela peut paraître facile mais entre le film d'action avec le volume à fond, la lumière allumée (au début en tout cas) et la clim à fond, c'est loin d'être un voyage reposant! Heureusement, arrêtés à une pause pipi, nous avons profité de l'inattention du chauffeur pour augmenter la température du bus et baisser le volume de la télé...

Le matin, après une nuit certes agitée mais tout de même correcte, nous sommes arrivés à Banaue, "capitale" de la province d'Ifugao, connue pour ses nombreuses rizières en terrasses. La tribu des Ifugaos a construit 20000km de rizières il y a 2000ans et les rescapés de la mondialisation continuent toujours à les cultiver. Le panorama est donc superbe et le petit déjeuner que nous avons pris avec vue sur les rizières était lui aussi bien agréable. Peu après, nous sommes allé en tricycles aux différents viewpoints pour apprécier cette 8ème merveille du monde de tous les angles. Un des points de vue est même la vue qui est imprimée sur le billet de 1000 pesos. 
Après cette petite ballade en tricycle, nous sommes repartis en tricycle mais dans l'autre sens, pour aller à Batad, petit village perdu dans la montagne. Pour s'y rendre, encore du tricycle sur une route défoncée, où la montagne s'écroule régulièrement, rendant le chemin inaccessible. les tricycles nous ont déposé à la 'junction', le point de départ de la randonnée pour Batad. Une heure de montée, une heure de descente et nous voilà à Batad, perdu au milieu des montagnes et entouré de rizières en terrasses. l'hôtel que nous avons choisi avait une vue parfaite et après avoir déjeuner, nous sommes repartis marcher.
Batad, havre de paix
En lisant ces phrases, vous devez nous penser inconscients de faire de la randonnée sous une telle chaleur, mais étant en altitude, la température est plus que tolérable. Notre marche de l'après midi nous menait aux chutes d'eau de Tappiyah. pour y aller, nous sommes descendus dans le petit village traditionnel du Batad (notre hôtel était un peu surélevé sur le flanc de la montagne) et nous avons traversé à pied les rizières, marchant sur les petites bordures et escaladant les petits murets. Après être montés en haut d'une petite colline, nous avons dû redescendre tout en bas, jusqu'à la rivière, puis remonter pour atteindre la cascade. Contrairement aux différentes chutes d'eau que nous avions vu aux Philippines, cette cascade était vraiment gigantesque et presque effrayante. Nous avons compris en la voyant pourquoi les villageois nous avaient conseillé de ne pas se baigner trop près!
A part Fabian, personne n'avait prévu de maillot de bain, les deux filles sont donc restées sur la berge tandis que Fabian et moi sommes partis affronter l'eau en furie. Elle était très très fraîche, rien à voir comparée à l'eau trop chaude des plages, mais l'adjectif que je retiendrai est rafraîchissante. Très agréable à part les cailloux qui nous ont détruit les pieds et quelques minutes plus tard, il fallait déjà songer à rentrer avant la tombée de la nuit. Le chemin du retour fut épuisant. Nous avons dû remonter tout ce que nous avions descendu et croyez moi qu'en fin de journée, c'est pas facile. Arrivés à l'hôtel à 17h, nous aurions pu débuter la nuit dès cet instant.
Dur dur d'être un marcheur...
Le dîner fut pris très tôt, à l'heure philippine, et après une douche glacée nous nous sommes endormis comme des masses, sauf les filles qui ont eu un peu de mal à affronter les températures plus fraîches de la nuit. De plus, les cafards rencontrés juste avant le coucher ne les ont pas beaucoup rassurées...

Le lendemain, retour sur Banaue avec encore deux heures de grimpette, pour attraper un bus qui n'arrivera jamais pour cause de Toussaint. Nous avons été obligé d'attraper un van pour Bontoc, puis un jeepney pour Sagada, petit village perdu dans la montagne, où la végétation est luxuriante et l'air est pur. La pluie a commencé à tomber quand nous sommes arrivés mais nous avons tout de même trouvé un hôtel correct pour la nuit. La véritable attraction de Sagada est ses 'hanging coffins', des cercueils suspendus contre la falaise. Pour y aller, il fallait passer par l'église, superbe, ornée de pierres de la montagne tout autour de l'autel, et ensuite traverser le cimetière. Toussaint oblige, nous n'étions pas seuls sur ce chemin et en arrivant au cimetière, nous avons même eu la surprise de voir toute la colline remplie de villageois et de petits feux. la tradition dans ce village est de faire brûler un petit feu devant chaque tombe. A la tombée de la nuit, vous pouvez imaginer la beauté de la chose! Il y avait d'ailleurs une équipe de la BBC qui était là pour tout filmer. Nous sommes quand même allé voir les hanging coffins en prenant un petit sentier sinueux et très glissant et nous sommes revenus à l'hôtel.
Le cimetière de Sagada, un jour de Toussaint
Le lendemain matin, nous avons lu notre guide et choisi la Yoghurt House pour notre petit-déjeuner. Si je vous en parle ici, c'est que c'était tout simplement fabuleux. Leurs pancakes et yaourts fait maisons nous ont fait tombé à la renverse, et il fut très dur de faire la ballade digestive dans la ville. Nous sommes revenus à notre hôtel et devant la station de jeepney, pour en attraper un qui allait partir. Il était bondé, et nous nous sommes retrouvé sur le toit. Pas très agréable pour notre postérieurs (la route de montagne était très caillouteuse) mais la vue était magnifique et nous n'avions pas vraiment le choix. Un jeepney, 32 passagers... A Bontoc, nous avons repris un jeepney pour retourner à Banaue et nous avons rencontré d'autres étrangers. Dans cette partie des Philippines, ce ne sont pas les étrangers qui manquent! Les philippins ne sont pas trop avides de randonnée, et la plupart d'entre eux ne connaissent même pas l'existence de ces rizières ce qui fait que les occidentaux "envahissent" les lieux. Le temps s'est un peu couvert et notre première tentative de monter sur le toit s'est brusquement arrêtée avec la pluie, mais nous avons pu y retourner après pour la descente. Les paysages sont somptueux et la température juste assez fraîche!



De retour à Banaue, pour attendre notre bus de nuit, nous sommes allé dans un petit village traditionnel pas exceptionnel, où nous avons tout de même pu réviser nos connaissances sur les animaux de la ferme. Après avoir remonter les marches jusqu'à Banaue, attendu la fin de la pluie dans le hall d'un hôtel et joué aux cartes, nous avons finalement repris un bus pour Manille. la clim était encore plus froide qu'à l'aller, ce qui rendit le voyage un peu plus difficile, mais après un voyage aussi intense en trois jours, nous étions contents de rentrer à la maison.


Une maison d'ailleurs qui a changé pour le second semestre, mais je vous en dirai plus dans peu de temps!

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