vendredi 22 novembre 2013

A lire avant de manger...

Avant de commencer cet article, même si le thème n'a absolument rien à voir (ou tout à voir si on le lit autrement)  je vous invite très fortement à donner un peu de votre argent pour les victimes du typhon aux Philippines. Il est difficile de se rendre compte des dégâts monstrueux mais depuis votre canapé où vous me lisez sur votre ordinateur et votre iPhone, il est parfois aussi important de penser à ces milliers de gens d'une gentillesse incomparable, qui n'avaient déjà pas grand chose et qui n'ont maintenant plus rien... Voici un site où vous pouvez trouver de nombreux liens pour aider ce beau pays où je vous ai fait voyager sur ce blog il y a deux ans. Si vous n'êtes pas convaincus, lisez cet article et celui-ci sur le site du Nouvel Obs, tous les dons comptent!



Plus qu'un mois, même un peu moins maintenant, alors il est plus que temps de faire le point sur un sujet qui est sur toutes les lèvres -admirez le jeu de mot- depuis que je suis parti. Pas question de mon (sur?)poids ou du fait que je fasse du sport ou pas, mais plutôt une présentation d'une partie de ma vie américaine qui a toute son importance ici, la nourriture.
La cuisine américaine est souvent décriée comme étant plein de graisse, sans aucun fruit ou légume, et où la surconsommation est un sport national....et bien c'est vrai! Difficile de trouver un repas équilibré, pour un prix abordable en tout cas. Ici on mange beaucoup (trop) et (encore trop) souvent, ce qui fait qu'il n'est pas rare de croiser des jeunes étudiants en état d'obésité parfois presque inquiétant.
Dans mon université, c'est aussi le cas et en étant résident d'un logement sur le campus, j'ai accès à la cafétéria. Rien à voir avec ma chère et tendre Cafét' à Lille, je parle là d'un monstre de la restauration collective. Tout est illimité à toute heure, le plus souvent de 8h à 21h ! Il y a déjà toute une partie un peu "cantine" avec des plats déjà faits, qui sont souvent moyennement bons, et qui essayent avec plus ou moins de réussite de cuisiner des plats de tous les pays du monde, ils arrivent presque à m'apprendre des plats français! Ensuite, un grill où l'on peut demander à avoir un hotdog, un cheeseburger (sans fromage ça sert à rien!), du poulet grillé, des sandwiches pleins de fromages, et des omelettes/oeufs brouillés. C'est aussi là que je mange mon Chocolate Chip Pancake avec une banane coupé le matin...
Ensuite, plein de bars. Pas d'alcool bien sûr, mais un Potatoe Bar avec de la crème fraiche, des herbes et du bacon, un Sushi bar, un Ice Cream Bar avec plein de choses à mettre par dessus (marshmallows, bouts de cookies ou d'Oreo, noix, etc) un Omelette Bar et un Pasta Bar, où il y a toujours plein d'ingrédients que l'on peut rajouter nous même. Il y a toujours aussi des pizzas qui sont faites sur place, des soupes et un Salad Bar assez monstrueux même si les légumes américaines manquent parfis de naturel. Le dessert, c'est ce qui manque, même avec la glace et les gaufres que l'on peut faire soit même, les fruits sont vraiment pas bons du tout, il y a plein de sorte de crèmes au chocolat ou à la vanille ultra-chimiques ou des gâteaux bourrés de crème. Heureusement, je me rattrape avec les bons cookies au chocolat et la Yogurt Bar avec des muesli, des cranberries et des raisins secs!
Bref vous l'avez compris, je ne meurs pas de faim et le choix est pléthorique! Mais bon, je me plains quand même, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous et je m'en lasse vite, surtout quand j'essaie de faire des efforts pour manger à peu près équilibré...
A New York, l'avantage est qu'il y a vraiment de la nourriture du monde entier. A part des sandwiches, il n'y a pas vraiment de nourriture vraiment américaine et il y a donc plein d'apports d'autres cultures. Des restaurants mexicains, italiens, grecs, éthiopiens et autres garnissent les rues et servent de la nourriture à toute heure et partout. En plus, c'est souvent assez abordable par rapport à la France car les gens sont beaucoup plus habitués à aller manger en dehors de leurs maisons.

Les 4 Participants
Une seule chose me manque ici, c'est de pouvoir cuisiner, avec du bon matériel et des bons produits. Justement, la cafétéria de mon université avait organisé un concours de cuisine pour les étudiants et la suite de cet article va vite se transformer en une éloge de mes "talents" de cuisinier. La compétition était au format de "Chopped", une émission de cuisine américaine sur un jour où à chaque nouveau plat (avec des aliments imposés), un des candidat est éliminé par un jury jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Je m'étais inscrit et comme il y avait trop de monde, j'avais été éliminé une semaines plus tôt après juste une épreuve où j'avais sans doute poussé ma créativité trop loin avec un tartare crevette/ananas/carotte. Heureusement, un des qualifiés n'a pas pu faire le concours et j'ai pris sa place avec un très grand plaisir! Nous étions quatre au début, deux amis (français et italien) et une indienne (enfin je crois) et nous avions chacun une plaque de cuisson, des bons couteaux et deux planches à découper ainsi que pas mal d'ingrédients, des herbes, des fruits et des légumes bien frais avec une panoplie impressionnante d'épices.

Première épreuve, l'entrée !
Première épreuve, une entrée avec du riz, du bœuf haché et des raisins secs en 20 minutes. Je n'ai pas particulièrement innové, j'ai fait un mix avec les ingrédients imposés, des oignons un peu caramélisés (au beurre of course!), des languettes de carottes, et des épices inconnues, en anglais en tout cas. Ça manquait un peu de peps mais heureusement mon ami Simon a été à son tour un peu trop innovant en servant son riz dans un demi-poivron en guise d'assiette. Ouf, j'avais vraiment envie de continuer de cuisiner et sauver mon honneur avec mes amis qui me rappelaient mon statut de "repêché"!

C'est la course pour finir son plat à temps!

Le plat, moins copieux que l'entrée (mais bon ça a marché)
Deuxième épreuve, le plat principal avec comme ingrédients obligatoires du poisson (tilapia), des fruits secs (pruneaux abricots et pommes) et ce qu'ils appellent couscous, version plus grosse et plus ronde de notre semoule. D'un coté, j'ai fait un petit chutney avec les fruits secs et des oignons caramélisés (ou j'adore ça!), le couscous péniblement cuit à la poile avec de l'estragon et de la sauce piquante, des chips/frites carrées de pomme de terre et des lamelles de poisson frites avec un jaune d’œuf et de la farine. Je crois qu'ils ont particulièrement aimé le coup de la friture du poisson (et surtout des patates) et zioup me voilà en finale, malheureusement sans mes amis car Claudio s'est fait éliminé.Encore plus de pression donc pour que ça soit quand même un de notre groupe d'amis qui gagne!

Le bon dessert au...bacon!
Pour le dessert, ingrédients proposés au départ laissaient penser qu'ils allaient nous demander de faire un pancake mais par de dessert imposé, simplement des ingrédients avec du chocolat, des pamplemousses et... du bacon! Même si je suis vraiment un grand fan du bacon, je n'étais pas ravi de devoir le cuisiner dans un dessert. J'ai donc fait une pâte à pancake maison (pas de pancake mix qui sent le chimique!) et j'ai réussi à faire des demi portions avec les pépites de chocolat par dessus et des mini bouts de pamplemousse. Le bacon, c'est là où ça se gâte, et j'ai décidé de faire ma spécialité, le caramel au beurre salé! J'ai cuit le bacon avec des oignons rapidement pour que ça prenne un peu de gout, j'ai commencé mon caramel avec du beurre pas salé, j'ai mis des bouts de pomme dedans et à la fin pour le petit gout (très) salé, plein de petits bouts de bacon. Pas très académique mais apparemment ils ont beaucoup aimé ce petit mélange.
La photo de la victoire, comme à Top Chef! :)

Et oui, après 20+40+30 minutes d'épreuves, j'ai gagné! Le prix c'était 50$ de flex money, qui sert à acheter de la nourriture sur le campus autant dire que je vais pouvoir payer des tournées de starbucks!
Une bonne petite soirée bien fatigante mais très sympathique avec une super ambiance, entre les candidats et nos amis venus nous encourager!

C'est la fin de cette chronique d'une obésité naissante, enrayée par la salle de sport du campus que j'essaie de fréquenter le plus souvent. Dans quelques semaines maintenant, à moi les marrons glacés !


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