dimanche 24 juillet 2011

Balut!

N'ayant pas posté beaucoup de messages en ce mois de juillet, j'ai oublié quelques instants pourtant gravés à vie dans ma mémoire. Cet article raconte la soirée d'accueil des étudiants étrangers à Ateneo, toute une histoire...
La raison du titre de cet article sera développée à la fin.

Le vendredi 8 juillet n'avait rien de très original sur le papier. Un pot d'accueil du service international d'Ateneo et une petite soirée après chez nos voisins de la Dream-Team House (nom qui refléterait aussi très bien notre maison) Bref, le pot d'accueil se déroulait sur le toit du MVP, grosse bâtisse accueillant toutes les associations étudiantes d'Ateneo. Nous qui pensions arriver à un apéro, le décor très chic nous a un peu impressionné!

Le placement aléatoire m'a placé avec 3 chinoises, 3 taïwanais, un américain et un français qui parlait couramment chinois, donc pour une fois j'ai pu bien parlé anglais. En bon polémiste, j'ai adoré demandé à ma voisine chinoise son opinion sur le Tibet (réponse: ils sont pauvres, pourquoi veulent-ils l'indépendance?) et Taïwan (ils sont chinois) avant de demander aux taïwanais s'ils ils se sentaient chinois avec bien sûr une réponse négative a la clé! Mais bon, pas de guerre déclenchée, l'ambiance est restée bonne toute la soirée!
Premier plaisir, le buffet à volonté de spécialités philippines. Pour ceux qui me connaissent, vous avez déjà compris que je me suis senti comme un poisson dans l'eau et que j'ai mangé allègrement jusqu'à satiété. Pendant notre dîner, les quelques discours des cadres d'Ateneo et la présentation de l'ASEC, l'association étudiante en charge de nous. Ce sont eux qui ont été chargés de mettre l'ambiance, mais ce sont nous qui l'avons mise! Chaque pays devait faire une petite représentation libre, représentant son pays.

Florian notre voisin en plein paquito
Fidèles à eux-mêmes, les chinois avaient préparés des chants et danses traditionnelles, menées à la baguette (hoho!) avec une discipline presque intimidante pour les pays suivants. Ensuite, 3 américains nous ont gratifiés d'une chanson country accompagnée tant bien que mal à la guitare, suivis par les australiens qui avaient préparé un petit quiz sur leur pays. Les espagnols avaient eux préparé une boisson (non-alcoolisé, université jésuite oblige) et les japonais avaient préparé un petit sketch comique avec un d'entre eux qui se travestissait. (sans commentaire)  La performance française, quoique très peu préparée, fut très divertissante. Tout d'abord, quelques danses bretonnes très clichées sur de la musique pas du tout traditionnelle, un french cancan sur une musique encore une fois pas du tout adaptée (vive l'organisation française) avec ensuite un paquito basque. Pas très bien organisé mais quand on est 25 français, ça devient un peu folklorique et donc divertissant pour notre audience.

Enfin, le moment culte de la soirée, organisé par l'ASEC, fut la dégustation de BALUT. Vous ne connaissez pas, vous n'avez jamais goûté, et c'est totalement normal. Mon conseil serait même que vous n'y songiez jamais. Ce délice culinaire qu'est le balut est très populaire aux Philippines et est consommé en grande quantité dans les rues. Mais qu'est-ce???


Avertissement: Les propos ou les images des paragraphes qui vont suivre peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs. Si vous êtes sur le point de manger, de dormir, ou simplement si vous êtes sensible, il vous est recommandé de ne pas lire ce passage.


La définition officielle du balut est: "Il s'agit un d'œuf de cane cuit à la vapeur. L'œuf est incubé et l'on y trouve un caneton déjà formé." Appétissant comme introduction, non?
Ce sont donc une vingtaine de volontaires qui se sont approchés sur le devant de la scène pour participer à cette expérience de vie. D'abord, nous avons eu le droit à un petit cours pour nous apprendre à le manger de la bonne manière. Voici la recette du parfait mangeur de balut:
Tout d'abord, casser la coquille de l'oeuf mais doucement pour ne pas en mettre partout. Ensuite, boire le jus (et oui, l'oeuf est déjà formé donc il y a un petit jus un peu marron au fond). Enfin, croquer dans la bête et apprécier le goût. 

Allez, avouez que ça donne envie!
Voici maintenant mon témoignage... Avant même d'avoir l'oeuf dans la main, la sensation de dégoût parait inévitable. Ensuite, voir Marshall le philippin nous faire la démonstration ne nous a pas vraiment rassuré. L'oeuf une fois en main, on se dit que c'est une expérience locale à faire pour trouver le courage. On casse la coquille, et l'apparence ne nous donne pas plus envie qu'avant. Par chance, le mien n'avait pas de jus, ou alors j'ai préféré l'ignorer. A ce moment là, j'ai fait plusieurs erreurs... Tout d'abord, avant de croquer dedans, je me suis dit que le goût doit forcément être meilleur qu'en apparence sinon personne n'en mangerait. Ensuite, j'ai choisi de le mettre tout entier dans ma bouche, sachant qu'après une bouchée, il serait plutôt dur de retrouver le courage de manger la suite. En croquant dedans, c'est tout mon corps qui a réagi et qui a même essayé d'expulser violemment le balut. La texture est assez dure et caoutchouteuse mais le goût est vraiment à vomir (expression qui prend tout son sens dans cette situation) De plus, la grosseur du balut m'a obligé de le garder trois longues minutes dans ma bouche, faisant l'effort de le croquer malgré le refus de mon organisme. La photo que vous voyez doit vous faire penser que c'est très mauvais, mais c'est bien pire que ça!
En bref, pas une partie de plaisir, mais quand même la fierté d'avoir essayé cette spécialité locale et d'avoir été un de seuls à l'avoir fini, non sans peine. Une expérience à refaire (ou pas...)


Retour dans le présent avec un week-end peu chargé, Guillaume est parti sur l'île de Boracay donc la maison était un peu vide, mais nous ne nous ennuyons pas trop quand même. Le week-end prochain, c'est Kuala Lumpur qui nous attend, à notre plus grand bonheur! :)

1 commentaire:

  1. bravo et merci pour cette article qui nous a fait bien rire avec pierre, mathilde et ernest!!!

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